Grossesse et daibète : Diagnostic
Introduction
Il s’agit d’une maladie chronique et fréquente, touchant 2/1 000 femmes enceintes. Elle multiplie la mortalité et la morbidité périnatale par 3.
Diagnostic
Il faut préciser tout de suite qu’il existe différents types de diabète :
– Diabète antérieur (insulino-dépendant ou non) et grossesse.
– Grossesse et diabète gestationnel.
Les risques ne sont pas les mêmes.
– Dans le premier cas, le problème est plutôt de planifier une grossesse chez une diabétique connue.
– Dans le second cas, le problème est de faire le diagnostic de diabète gestationnel.
Planifier une grossesse chez une diabétique connue
Contre-indication à la grossesse :
– Rétinopathie proliférative évolutive.
– Insuffisance coronarienne (coronaropathie).
– Insuffisance rénale avec hypertension artérielle.
La classification de WHITE permet de classer en différents stades de gravité croissante le diabète (de A à E).
Le contrôle strict du diabète avant même la conception permet de réduire le taux de malformations ; la grossesse doit donc être programmée.
– En cas de diabète non insulinodépendant, un relais des antidiabétiques oraux par l’insuline est obligatoire en particulier si des mesures simples de régime ne sont pas suffisantes.
– Dans tous les cas, une prise en charge éducative est indispensable pour enseigner un contrôle drastisque des glycémies (injections multiples d’insuline, régime adapté, multiplication des contrôles glycémiques (jusqu’à 6 par jour).
– Cette prise en charge permet aussi l’évaluation des complications du diabète et leur traitement.
C’est ensuite après un équilibre presque idéal du diabète que l’on autorisera une grossesse après arrêt de la contraception.
– Une prise en charge de cette grossesse à haut risque sera planifiée dans un centre spécialisé et menée par une équipe multidisciplinaire.
Le diagnostic de diabète gestationnel
– Le diabète gestationnel n’apparaît qu’après 24 SA et disparaît dans les 3 à 6 mois suivant l’accouchement.
– Diabète gestationnel (0,7 à 2,5 % des grossesses), il est diagnostiqué à l’occasion d’un dépistage systématique, ou devant une prise de poids importante de la partu- riente, ou par un dépistage orienté par des facteurs de risque (obésité, antécédents
<>familiaux de DNID, glycosurie, antécédents d’enfants macrosomes, hyperglycémie sous œstroprogestatif ou lors d’une grossesse antérieure).
<> <>En pratique, on fait un dépistage systématique entre 26 et 31 SA chez toutes les femmes et surtout celles qui ont un antécédent (gros fœtus, obésité, antécédents familiaux, antécédent de mort fœtale, intolérance glucosée sous œstroprogestatif) car on risque alors de méconnaître 40 % des diabètes gestationnels.
<> <>Dépistage par le test de O’Sullivan (26-28 SA).
<> <>Dose de charge de 50 g de glucose, dosage de la glycémie à 60 min ; si > 1,4 g/l, passer au test diagnostic.
<> <>Diagnostic par HGPO (100 g de glucose), diabète gestationnel si au moins deux valeurs anormales — 1 g/l ou 5,5 mmole/1 à H0, 1,9 (10,4) à <><> 1,65 (9,1) à H2, 1,4 (7,7) à H4.