Exploration radiologique du foie et de la rate : imagerie par résonance magnétique: (IRM)
Technique non invasive ni irradiante, elle permet grâce à des coupes dans tous les plans de l’espace l’étude de la forme, des dimensions, de la structure et du signal de l’organe intéressé et par conséquent de toute lésion focale ou diffuse intéressant le foie ou la rate. Le contraste naturel des structures vasculaires permet de mettre en évidence de façon évidente les vaisseaux. L’utilisation de produit de contraste permet, comme au scanner, d’étudier la prise de contraste d’un certain nombre de lésions focales ou diffuses.
L’IRM, comme le scanner, pratiquée à la suite d’une échographie, permet de préciser le diagnostic. Elle tend à remplacer le scanner dans certaines indications (diagnostic des tumeurs bénignes, diagnostic d’hépatocarcinome sur cirrhose). L’IRM peut fournir des coupes du foie dans tous les plans de l’espace. Elle a l’intérêt de combiner différentes techniques par le jeu des séquences (Tl. T2, Echo de gradient, etc. …) et des produits de contraste utilisés. Ceci lui permet d’apporter des informations complémentaires à celles obtenues par le scanner.
Les deux produits de contraste les plus utilisés en IRM hépatique sont le gadolinium qui procure une opacification du type de celle obtenue par l’injection d’iode au scanner, et la ferrite (oxydes de fer à captation hépatocytaire) qui permet d’abaisser le signal du foie normal ce qui permet de mieux détecter des lésions focalisées intra-hépatiques. Le gadolinium et la ferrite n’ont pas les inconvénients des produits de contraste iodés (pas d’allergie, pas de risque d’aggraver une insuffisance rénale).
Le foie normal en IRM présente un signal homogène, légèrement plus intense que celui de rate en Tl et T2. Comme avec les autres techniques d’imagerie, l’intensité du foie peut être modifiée dans certaines pathologies diffuses du foie, c’est notamment le cas de l’hémochromatose qui abaisse le signal du foie comme la ferrite. Cette caractéristique est parfois utilisée pour quantifier la sévérité d’une hémochromatose.