Epilepsie: éviter les traumatismes
Au moment où le sujet tombe en criant, les témoins disposent des quelques secondes de la phase tonique pour se préparer à éviter autant que possible les traumatismes. Sur la voie publique, l’urgence est de mettre le sujet à l’abri de la circulation. Dans un appartement, le bon réflexe est d’écarter les chaises et les meubles, contre lesquels le sujet pourrait se cogner. Vous pouvez, par précaution, lui glisser un gros coussin ou une couverture sous la tête, ou encore vous agenouiller à sa tête, puis le prendre par le dessous des bras et le tirer pour que son crâne vienne reposer sur vos cuisses. Pendant la phase de convulsions, on se contente de faire en sorte que la tête n’aille pas cogner n’importe où. Il est inutile de tenter de maîtriser les membres, car la force déployée par les sujets est peu commune. Il est également inutile et dangereux de tenter de glisser quoi que ce soit entre les dents: vous pourriez soit blesser la personne, soit être vous-même gravement mordu.
Ne pas oublier la position latérale de sécurité
Au cours de la phase post-critique, il faut agir comme dans tous les cas de perte de connaissance : allonger le sujet sur le côté, en position latérale de sécurité, et dégager sa bouche en préservant la langue. Si vous êtes le seul témoin, c’est seulement alors que vous pourrez laisser la victime, le temps d’aller appeler un médecin. Celui-ci agira différemment selon qu’il connaît ou non le malade, et que la cause de la crise a été identifiée. Il est possible qu’il lui administre un médicament par voie injectable ou même par voie rectale, s’il a des raisons de craindre la survenue d’une deuxième crise. Dans beaucoup de cas, lorsque le malade est bien connu du médecin, une hospitalisation n’est pas toujours nécessaire. Elle est en revanche indispensable lorsque plusieurs crises se succèdent à inter- valles rapprochés, surtout si le malade ne peut reprendre sa conntraiscience normale entre les crises : on parle alors d’état de mal épileptique (ou comitial). Il faut demander un transport médicalisé en appelant le service d’urgence le plus proche de l’endroit où se trouve la personne (pompiers ou médecin de secours).