Épilepsie
Qu’est ce que l’epilepsie?
L’épilepsie est une maladie neurologique se manifestant par des crises. Ces crises sont provoquées par une activité électrique anormale au sein du cerveau
- Il faut au moins deux crises d’épilepsie sans cause apparente pour parler d’épilepsie maladie.
- C’est une maladie très fréquente
Le mécanisme de l’épilepsie :
Au cours d’une crise d’épilepsie toutes les cellules nerveuses d’une région plus au moins étendue vont avoir ensemble la même activité automatique (décharge électrique excessive au niveau de nombreuse cellules nerveuses –neurones- et de leurs zone de communication–synapses-)Si cette activité automatique n’est pas très puissante et ne touche qu’une région limitée du cerveau, on parle d’épilepsie partielle ou focale (perception visuelle anormale, des symptômes moteurs –convulsions- ou sensitifs trouble de la parole …). Si tout le cerveau est concerné, on parle de crise généralisé ou grand mal.
Les causes de l’épilepsie :
- L’enfance où la maturation cérébrale : un grand nombre d’épilepsies de l’enfant (jusqu’à 10ans) sont liées à des facteurs de maturation cérébrale (le cerveau en plein développement est particulièrement excitable)
- Les lésions du cerveau :
-AVC : accidents vasculaire cérébrale
-Malformations cérébrales congénitales
– Traumatismes
-Tumeurs
-Infections (méningite …)
L’épilepsie résiduelle persiste indépendamment de la cause initiale
- facteurs génétiques : la génétique des épilepsies est très complexe
La plupart des épilepsies dont la cause est génétique sont des épilepsies polygéniques (impliquent plusieurs gènes qui interagissent entre eux et l’environnement pour entrainer la survenue d’une épilepsie)
- une cause est retrouvée dans 1/3 à ¼ des cas. Certaines crises d’épilepsie sont d’origine inconnue
Les facteurs qui favorisent les crises :
- manque du sommeil, anxiété …
- excitants (alcool, drogue…)
- arrêt brutal du traitement antiépileptique …
Deux grands types de crise d’épilepsie :
- crises généralisées
- crises partielles ou focales
Les crises generalisees :
Crise tonico-clonique :
ou crise de grand mal épileptique
C’est la plus spectaculaire. Le sujet ne la sent pas venir ou bien plus rarement, il a la sensation vague qu’un évènement va survenir : c’est l’aura. Il perd brutalement conscience en poussant parfois un grand cri, puis tombe à terre, tous ses muscles se contractent et le sujet s’arque parfois au point de ne plus toucher le sol que par la nuque et les pieds : c’est la phase dite « tonique », toujours très brève .puis survient la phase « clonique » qui peut durer quelques minutes. Au cours de cette phase les bras, les jambes et la tête du malade sont agités de violents mouvements de convulsion. Le sujet ouvre et ferme vigoureusement la bouche et peut se mordre la langue. Il arrive aussi qu’il émette alors des urines ou des selles. Vient en fin la résolution de la crise. Les mouvements cessent et le sujet reste inconscient à terre, les muscles détendus, puis revient peu a peu a lui. Cette phase « post critique » dure habituellement entre trois et vingt minute aboutit au retour à une conscience normale. Le sujet ne garde aucun souvenir de sa crise.
Les crises myocloniques :
Crises de courte durée et consistent en une secousse musculaire brève et unique, suivie de quelques autres convulsions.
l’épilepsie myoclonique juvénile :
Maladie de l’adolescence qui semble d’origine génétique. Les crises commencent après le réveil par une série de secousses musculaires qui se généralisent parfois en une crise tonico-clonique.
Crises toniques simples :
Se manifestent par une rigidité musculaire qui s’accompagne souvent d’une déviation de la tête et des yeux.
L’absence ou petit mal épileptique :
Les absences touchent les enfants épileptiques entre 6 et 14 ans. Ces crises cessent chez un tiers de ces enfants parvenus à l’âge adulte. Elles sont de diagnostic difficile et peuvent passer inaperçues. Il s’agit d’une cessation d’activité soudaine et courte .il arrive que l’absence ne dure que quelques secondes et se reproduit jusqu’à 50 fois par jour.
Les crises partielles ou focales :
Les crises partielles viennent en général de l’irritation d’une petite zone de la surface du cerveau.
Certaines crises partielles commences par des secousses ou trémulations d’un coté du corps. D’autre crises partielles s’accompagnent d’hallucinations auditives ou visuelles, de sensation de vertige ou de fourmillements et parfois, de signes d’automatisme mental : sensation d’avoir déjà vécu certaines situations, ou d’avoir déjà assisté à certaines scènes.
Diagnostic des crises épileptiques :
L’interrogatoire :
- oriente vers la nature épileptique du ou des malaises.
- précise le type de crise
EEG :électroencéphalogramme
Sachant qu’un EEG normal n’élimine pas une crise épileptique.
Scanner et IRM :
Pour rechercher une tumeur ou une malformation cérébrale.
Traitements et prise en charge médicale :
En cas d’une crise de convulsion :
- Protéger le personne en écartant les objets autour d’elle, coussin sous la tête pour qu’elle ne puisse pas se blesser par ses mouvements.
Après la crise :
- Position latérale de sécurité.
- Alerte aux secours
Traitement médical d’une crise :
Traitement anticonvulsivant repose en première intention sur une benzodiazépine injectée par voie intraveineuse
Traitement médicaux de l’épilepsie :
Une vingtaine de molécules antiépileptiques sont à disposition
Les principaux groupes antiépileptiques :
- l’acide valproïque et le valproate de sodium.
- la carbamazépine et l’oxcarbazépine
- la phénytoïne
- le phénéturide
- les barbituriques, principalement le phénobarbital.
- la primidone
- le clonazépam, une benzodiazépine.
Traitement chirurgical :
Indiqué en cas d’une pharmaco résistance (une résistance relative ou absolue au traitement).
Quelques conseils pratiques :
- des précautions de vie pour les personnes épileptiques et leur famille en évitant tout ce qui peut favoriser les troubles (fatigue, manque du sommeil, stress, jeûne ….).
- pour une intégration et une confiance en soi une activité physique et sportive est recommandée.
- le conducteur d’engins, d’autobus, policier, pompier et plongeur sont des professions interdites.