Entretenir le processus de ressourcement la tétée plaisir
Jusqu’à l’âge de trois semaines-un mois, l’enfant vit spontanément des temps de relaxation profonde en dehors des stimulations de la tétée.
Après un mois, c’est à vous de proposer à votre enfant d’entretenir des périodes de relaxation profonde par la tétée. Les tétées sont alors plus longues pour favoriser un cycle complet de nutrition.
Cela demande, nous l’avons vu dans le chapitre précédent, de respecter sa demande de succion jusqu’au suçotement ainsi que de reconnaître les mouvements oculaires et buccaux qui annoncent le passage vers cette détente profonde.
Les recherches sur cet état particulier que l’on appelle l’« alpha » (car il correspond à l’onde vibratoire cérébrale alpha) tendent à prouver son lien aux systèmes nerveux et immunitaire.
Des processus neurophysiologiques importants se jouent à ce moment- là, comme celui de la myélinisation (c’est-à-dire la fabrication d’une substance nerveuse, la myéline, qui entoure la fibre nerveuse), ou comme la stimulation d’hormones stéroïdes qui, entre autres fonctions, affectent directement les niveaux de vitalité et de résistance aux infections. On sait désormais que cette capacité du sommeil paradoxal aura un rôle important dans la vivacité de son intelligence.
Dans ce premier mois où l’enfant doit fabriquer ses propres anticorps, le respect de son rythme biologique nous semble important. Aider l’enfant à contacter ses rythmes internes, à les stimuler dans ce moment privilégié qu’offre la tétée, c’est faire profondément confiance dans sa capacité d’autoéquilibrage, tant physique que psychique. Concrètement, il s’agit pour vous de favoriser une ou plusieurs tétées d’une heure.
Le nouveau-né a besoin de vivre ces états particuliers de détente pendant la journée. Un manque de « tétées plaisir » et de vécu de tous ces processus internes dans la journée va entraîner chez l’enfant la mise en place d’un système compensatoire au niveau du sommeil. Cela peut amener une insatisfaction et provoquer une excitation des centres de commande du cerveau.
Les pleurs qui se manifestent très fréquemment en fin de journée ne seraient-ils pas liés à ce phénomène ? Voyant la journée se finir, le jeune enfant est en manque de stimulation de ses fonctions biologiques internes par la succion prolongée. La nuit venant, la mise en place de processus compensatoires le met mal à l’aise. Mais pour l’instant, le schéma que nous établissons en est au stade de l’hypothèse.
Nouvelle crise de croissance
L’enfant est trop jeune pour une alimentation variée ou, du moins, n’en est qu’à ses débuts. Ne vous précipitez pas sur les compléments alimentaires, qui vont surcharger son système digestif. Laissez-le téter à la demande, et votre débit lacté sera plus important.
Nous avons vu aussi qu’à ce stade l’enfant est plus éveillé, appelle à plus d’échanges, exprime de nouvelles demandes. Découvrez de nouveaux jeux, enrichissez vos promenades, satisfaites sa soif de vivre sans interpréter tous ses appels comme une soif de lait. Son comportement alors vous indiquera si votre réponse est adéquate.
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