Effectuer un billan
Pour agir efficacement, il ne suffit pas de connaître les gestes à effectuer, il faut aussi savoir quand les pratiquer. Cela suppose que le sauveteur sache observer les fonctions vitales, reconnaître et apprécier les signes d’une détresse vitale, autrement dit qu’il soit capable d’effectuer un bilan et une surveillance.
Les fonctions vitales
- La fonction nerveuse s’apprécie par l’état de conscience : on pose une question simple (Ça va, vous m’entendez? Quel est votre nom?) ou on donne un ordre simple (Serrez-moi la main! Ouvrez les yeux!). Si le sujet répond ou obéit : il est conscient.
- La fonction ventilatoire s’apprécie en se penchant sur le sujet, l’oreille et la joue au-dessus de la bouche et du nez; on perçoit avec sa joue et par l’oreille le flux d’air expiré et les yeux constatent le soulèvement du ventre et de la poitrine. La ventilation normale est ample, régulière, facile et silencieuse, à la fréquence de 12 à 20 mouvements par minute chez l’adulte au repos.
- La fonction circulatoire s’apprécie par la prise du pouls carotidien pendant au moins 5 à 6 secondes. Le pouls normal est régulier, facile à percevoir, à la fréquence de 50 à 80 pulsations par minute chez l’adulte au repos.
Les signes de détresse vitale
- La détresse vitale est la défaillance d’une ou plusieurs des trois fonctions ; elle peut rapidement entraîner la mort. Il faut reconnaître en moins de 30 secondes les signes de ces défaillances pour agir efficacement. C’est ce qu’on appelle effectuer un bilan.
- La victime inconsciente ne répond pas aux questions et n’obéit pas aux ordres. 11 faut assurer la liberté de ses voies aériennes : desserrer son col, sa cravate, sa ceinture et basculer prudemment la tête en arrière tout en élevant le menton.
- Chez une victime inconsciente, le sauveteur doit rechercher immédiatement la présence ou l’absence de la ventilation. Si la ventilation est présente, la victime sera placée en position latérale de sécurité. Si la ventilation est absente, il faut effectuer deux insufflations et apprécier la fonction circulatoire.
- Pour la recherche du pouls carotidien, le sauveteur doit maintenir la tête basculée en arrière grâce à la main qui élevait le menton; la main qui était sur le front vient croiser la précédente et trois doigts se posent doucement sur la ligne médiane du cou. La main est ramenée vers soi, la pulpe des doigts restant en contact avec la peau du cou ; les doigts sont poussés vers la profondeur pour appuyer la carotide contre l’os. Si le pouls est perçu, on doit poursuivre les insufflations ; sinon, on alternera avec un massage cardiaque externe.
La surveillance
En l’absence de signes de détresse vitale, et après alerte, le sauveteur complète le bilan par la surveillance. Il interroge le sujet sur les circonstances de l’accident, ses maladies et les traitements en cours; il recherche les lésions éventuelles. II mesure la fréquence de la ventilation et du pouls carotidien sur une minute. Il couvre la victime.