Dialogue entre la bouche du nouveau-né et l'hypothalamus de sa mère
La succion active du mamelon et de l’aréole par le bébé stimule des récepteurs tactiles qui informent l’hypothalamus, centre nerveux situé dans l’archéocortex et qui commande toutes les grandes fonctions corporelles. Sollicité par la demande du nouveau-né, celui-ci s’adresse à l’hypophyse afin qu’elle libère les hormones responsables de la lactation, qui sont véhiculées par la circulation sanguine. L’hypophyse est constituée de deux parties : la posthypophyse et l’antéhypophyse.
Première réponse
La posthypophyse libère l’ocytocine, dont le rôle est de provoquer la contraction des cellules qui entourent les acini comme de celles de l’utérus pendant les premières tétées. Cette contraction permet l’expulsion du lait accumulé en leur centre, entre deux tétées, vers les canaux et les sinus lactifères, d’où il sera aspiré par le bébé. Ce lait, connu sous le nom de « premier lait », compte habituellement pour un tiers de la tétée ; il sert à épancher la soif du nouveau-né. Il peut se produire un temps de latence de plusieurs minutes, variable d’une femme à l’autre, entre la succion du mamelon et l’éjection du lait. Le jaillissement du lait s’appelle le « réflexe d’éjection ».
Deuxième réponse
L’antéhypophyse libère ensuite la prolac- tine, qui met au travail l’usine à fabriquer le lait : les acini. Le lait est immédiatement expulsé dans les canaux galactophores, d’où il gagne la sortie. Ce lait, plus protéiné et plus gras, constitue les deux autres tiers de la tétée. Sa synthèse n’est assurée que s’il y a vidange des acini : plus la vidange est
Interférences sur le réflexe d’éjection
Nous avons vu que l’hypothalamus est le maître du ballet des hormones responsables de la lactation, et surtout de l’éjection du lait. L’hypothalamus appartient à la partie la plus ancienne du cerveau dans l’histoire de la vie, mais aussi de notre vie. Ce cerveau atteint sa maturité très tôt : dans la vie fœtale, puis dans la période qui entoure la naissance et1 au cours de la prime enfance. Durant ces périodes, il enregistre beaucoup d’informations qui influenceront celle de l’allaitement, qui le sollicite à nouveau. L’hypothalamus (l’archéocortex), en association intime avec le cerveau émotionnel (le paléocortex), détient les clefs qui ouvrent les vannes du lait. Sans remonter jusqu’à l’enfance, une frayeur, un choc brusque ou une simple émotion peuvent bloquer le réflexe d’éjection du lait, surtout pendant les premières semaines de la lactation. Une femme peut donc avoir les seins pleins, mais le réflexe d’éjection inhibé ; d’où le risque d’un engorgement. L’action de l’hypothalamus sur les hormones met en évidence le lien subtil entre l’histoire, la personnalité, l’état émotionnel de la mère et le lait qui s’écoule ou non.
Vidéo : Dialogue entre la bouche du nouveau-né et l’hypothalamus de sa mère
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