Dégager en urgence
Les situations nécessitant un dégagement en urgence
Il faut dégager une victime en urgence chaque fois que les circonstances associent deux caractéristiques : d’une part, la victime se trouve dans l’incapacité de se soustraire par elle-même au danger qui la menace, d’autre
part, il existe un danger imminent qu’on ne saurait arrêter par une protection adaptée.
Il peut s’agir d’une victime allongée sur la voie rapide d’une route à grande circulation ou sur un passage à niveau alors que le train va arriver; d’une victime impotente menacée par un éboulement, un effondrement, une coulée de boue ou la montée des eaux; d’une victime effondrée près de la porte d’un local enfumé ou ravagé par le feu et visible de l’extérieur; d’une victime dans une voiture commençant à prendre feu.
Les techniques de dégagement
La traction par les chevilles : le sauveteur croise rapidement les bras de la victime au niveau de la partie haute de la poitrine de celle-ci, puis il lui saisit les chevilles de façon à élever les pieds à la hauteur de ses propres genoux ; il peut alors la tirer sur le sol, jusqu’à ce qu’elle soit en lieu sûr. La manœuvre est facilitée si le sauveteur pose un pied en avant et bascule le poids de son corps vers l’arrière.
La saisie par les poignets : le sauveteur placé à la tête de la victime l’asseoit en passant une main sous l’épaule la plus proche de lui et l’autre sous l’aisselle du côté opposé. Puis, accroupi derrière elle, il passe ses bras sous les aisselles pour venir saisir les poignets en croisant les côtés, ce qui aboutit à croiser les bras de la victime. Enfin, en prenant appui sur ses cuisses et en gardant la victime plaquée contre lui, il se redresse et la tire en arrière jusqu’à ce qu’elle soit en sécurité. Il met alors un genou en terre en pivotant sur lui-même de façon à ce que son autre genou plié serve de dossier à la victime qui se retrouve assise. Il peut alors lâcher les poignets et saisir le cou en arrière et le menton en avant pour allonger la victime après avoir effacé sur le côté le genou qui servait de dossier.
Le dégagement d’un véhicule : le sauveteur doit détacher ou couper la ceinture de sécurité et s’assurer que les pieds de la victime ne sont pas coincés dans les pédales. Il s’accroupit, genoux écartés, à la hauteur du siège du véhicule, passe sa main « côté volant » sous l’aisselle la plus proche de lui et vient saisir le menton sans appuyer sur le cou. L’autre main, passée entre la victime et son dossier, vient sous l’autre aisselle pour saisir la ceinture, l’aisselle ou le poignet du côté opposé. Puis, en prenant appui sur ses cuisses et en gardant la victime plaquée contre lui, il se redresse et la tire en arrière jusqu’à ce qu’elle soit en sécurité, à une distance suffisante de la voiture, elle est alors allongée au sol comme précédemment.
Les précautions pour le sauveteur : le danger existe pour le sauveteur, qui doit éviter de s’exposer inutilement. II retiendra sa respiration avant de pénétrer dans un local enfumé, se protégera contre le feu avec ses vêtements, etc.