Dans voiture accidentée:inconscience,hémorragie
Les gestes de premiers secours ne sont pas réalisables sur les passagers d’un véhicule prisonniers des tôles déformées par la collision (incarcérés). Il faut cependant agir pour la victime.
La victime dans son véhicule
- Lors d’un accident de la voie publique, les occupants ne sortent pas toujours de leur véhicule. Certains ne sont pas en état de le faire, d’autres souhaiteraient le faire mais ne le peuvent pas, soit parce que les portières du véhicule sont bloquées (on dit qu’ils sont coincés), soit parce qu’ils sont prisonniers des tôles déformées par le choc (on dit qu’ils sont incarcérés).
- Il ne faut jamais essayer de sortir un blessé d’un véhicule accidenté, sauf si celui- ci commence à prendre feu. Le sauveteur s’approche des victimes pour effectuer leur bilan soit depuis l’extérieur, par une vitre ouverte ou brisée, soit en pénétrant à l’intérieur du véhicule par une autre portière ou par le hayon arrière.
Agir pour une victime inconsciente dans son véhicule
- Une victime inconsciente qui ventile et se trouve dans un véhicule ne pourra pas être mise en position latérale de sécurité. Il est cependant indispensable de réaliser la libération des voies aériennes, car, bien souvent, ce blessé est dans une position ne permettant pas une ventilation correcte : plié en deux, la tête penchée en avant, reposant sur le volant, le tableau de bord ou le siège avant.
- Le sauveteur, en se plaçant si possible derrière la victime ou, à défaut, sur le côté, place une main sur le menton, l’autre dans le cou, puis bascule prudemment la tête en arrière pour ramener l’ensemble du corps contre le siège.
- Cette manœuvre sera suffisante pour permettre à la victime de ventiler de façon satisfaisante. La libération des voies aériennes sera complétée par un nettoyage de la bouche, tout en maintenant la tête dans la même position.
- En cas d’absence de ventilation après libération des voies aériennes, le sauveteur devra mettre en route une ventilation artificielle en se plaçant à côté d’elle. Cela suppose qu’il fasse appel à un témoin pour maintenir la tête de la victime. En revanche, le massage cardiaque externe n’est pas possible dans ces conditions.
Agir pour une victime présentant une hémorragie dans son véhicule
- Tout saignement menace la vie du blessé, et il n’est pas question d’attendre que l’on puisse sortir une victime d’un véhicule pour arrêter son hémorragie. La compression manuelle directe sera efficace chaque fois qu’elle sera possible, mais il arrive qu’on ne puisse pas accéder à l’endroit qui saigne, en particulier lorsqu’il s’agit des membres inférieurs, coincés sous le tableau de bord. De même, certaines plaies des membres supérieurs ne peuvent être comprimées à la main.
- Un pansement compressif peut être tenté, à condition que les débris du véhicule accidenté ne rendent pas sa réalisation, et donc son efficacité, trop problématique. En cas d’échec, le seul recours est la mise en place d’un garrot, car les points de compression des membres ne sont pas efficaces sur une victime assise.