Contre le poids de non-retour : se peser chaque jour
Il peut arriver à chacun de nous d’éprouver l’angoisse du pilote de ligne. Sur un vol long courrier, il existe un point au- delà duquel, en cas d’incident, il n’est plus possible de revenir au point de départ. C’est ce que l’on appelle le « point de non-retour ». Il condamne l’avion à poursuivre sa route. coûte que coûte. Un phénomène analogue se produit lorsque nous pilotons notre propre ligne : celle de notre corps. S’il survient un incident dans l’évolution de notre poids – soit en grossissant, soit en maigrissant- il existe, là aussi, un seuil au-delà duquel il deviendra très difficile, sinon impossible de revenir en arrière. Ce seuil, c’est le « poids de non-retour ».
Si une personne plutôt maigre décide de grossir, son premier réflexe sera de manger davantage. Elle constatera alors qu’elle grossit assez rapidement. Puis beaucoup moins vite. Exemple : il lui suffira, au début, d’avaler 3 000 à 4 000 Kcal de plus par jour pour prendre un kilo. Mais passé ce fameux seuil, c’est 9 000 Kcal supplémentaires qu’il lui faudra absorber pour prendre un kilo de plus.
À l’inverse, une personne un peu trop « enveloppée » qui cherchera à maigrir constatera qu’elle peut perdre un ou deux kilos en se privant de relativement peu de calories. Mais ensuite, chaque kilo ne se perdra qu’au prix d’une très sévère privation de calories. En quelque sorte, le corps s’adapte peu à peu au changement de régime. Arrive un moment où les plus terribles sacrifices alimentaires ne parviennent plus à infléchir la courbe du poids. Commence alors le « martyre de l’obèse ».
Cette extrême difficulté à reconquérir un poids normal inspire une règle fondamentale : éviter d’arriver au poids de non-retour, et pour cela, se peser chaque jour. Rien de plus facile, chaque matin après sa toilette, que de se poser deux secondes sur le pèse-personne. Il n’est pas rare d’observer une variation de près d’un kilo par rapport à la veille. Dans ce cas, une petite baisse de régime, mise en œuvre le jour même, vous permettra de retrouver, en un ou deux jours, votre « poids de croisière ». En revanche, si vous négligez de vous peser quotidiennement, vous prendrez le risque de « gagner », sans vous en rendre compte, quatre ou i nu| kilos indésirables. Il sera alors bien tard pour réagir.
Moralité : n’oubliez jamais que votre balance est le premier instrument de mesure de vos formes, donc de votre loi me. Car, dans l’impossibilité où vous êtes de peser, à i Inique repas, les calories que vous ingurgitez, c’est sur le cadran de votre pèse-personne que vous observerez le résultat, il s de vos excès.