Conseils micronutritionnels pour Surpoids et Obésité
Le développement du stress oxydant observé chez une personne obèse pourrait contribuer à l’incidence élevée des maladies cardio-vasculaires et du diabète associées à l’obésité. Le déficit en zinc (antioxydant biologique) est fréquemment observé. Le statut en chrome, indispensable aux fonctions insuliniques, aux régulations lipidiques et glucidiques et au maintien de la masse maigre est déficitaire chez l’obèse ainsi que le statut en vitamines antioxydantes (C, E). L’hyperhomocystéinémie décrite chez l’obèse nécessite de veiller aux apports en vitamines B6, B9 et B12.
Faut-il faire un régime pour perdre du poids ?
Si vous avez des kilos en trop, vous avez une mauvaise hygiène de vie induisant une souffrance pour votre organisme qui s’est alors mis à stocker des kilos de graisse. Si vous faites un régime, c’est-à-dire que sur un temps défini vous réduisez votre alimentation, le chiffre qui est sur votre balance va baisser, certes, mais est-ce satisfaisant ? Car lorsque vous arrêtez votre régime vous reprenez votre hygiène de vie précédente, celle qui vous avait menée à un poids non satisfaisant et que vous allez inévitablement retrouver… avec peut-être quelques kilos en plus !
Alors comment faire ? Surtout pas un régime !
Allez voir un diététicien qui, après avoir pris connaissance de votre hygiène de vie, vous conseillera sur les modifications à apporter afin d’optimiser le fonctionnement de votre organisme. Et sans avoir besoin de vous privez, vous perdrez les kilos superflus… sans jamais les reprendre.
Obésité
L’obésité n’est quasi jamais isolée. Ou si elle l’est, elle ne le restera pas longtemps. On connaît le cortège des anomalies qui l’accompagnent :
– résistance à l’insuline,
– hypertension artérielle,
– dyslipidémie (excès de cholestérol ou de triglycérides).
Il s’agit là d’autant de facteurs de risque pour le cœur et les artères, pour les reins, le cerveau et les yeux. C’est à ce point caractéristique que l’on a pris l’habitude, depuis plusieurs années déjà, d’appeler « syndrome métabolique » ou « dysmétabolique », l’ensemble de ces anomalies.
La raison de tout cela est simple : le tissu adipeux, plus abondant par définition chez les obèses que chez les personnes de poids normal, est une véritable glande. Parmi les hormones libérées par les adipocytes, l’adiponectine peut influencer la fonction ainsi que l’intégrité de la structure du système cardio-vasculaire. L’adiponectine est impliquée dans les métabolismes lipidique et glucidique. Sa concentration plasmatique est diminuée chez les obèses. L’amaigrissement s’accompagne en revanche d’une augmentation significative de son taux sanguin. Chez les diabétiques de type 2, la concentration plasmatique de la protéine est également diminuée, ainsi que chez les coronariens. Des études in vitro ont montré que l’adiponectine inhibe un certain nombre de processus conduisant à l’installation de l’athérosclérose. Il existe une différence sexuelle : les femmes ont des taux plus élevés d’adiponectine que les hommes, ce qui pourrait expliquer le risque cardio-vasculaire plus élevé chez les sujets masculins.
De nombreuses autres substances issues du tissu adipeux contribuent au risque cardio-vasculaire. On connaît depuis quelques années la leptine, mais il y a aussi l’angiotensino- gène, l’interleukine 6 (IL-6) et la résistine (il est acquis qu’elle est capable d’induire une résistance à l’insuline qui est un état précurseur du diabète).
Rien d’étonnant, dès lors, à ce que l’association entre obésité, risque cardio-vasculaire et diabète ait fait depuis longtemps l’objet de préoccupations.
Environ 25 % de la population des plus de 55 ans présen-tent un syndrome métabolique. Et avec l’incidence croissante de l’obésité, ce syndrome devient une véritable question de santé publique.
Il a été montré qu’une diminution moyenne de 7 % du poids réduisait de 58 % le risque de développer un diabète de type 2.
Diabète de type 2 et nutrition : que disent les études d’observation ?
La troisième édition du congrès European Geography Association (EGEA) qui s’est achevée le 21 mai 2005 à Rome, a donné l’occasion de faire le point sur les derniers progrès de la diététique en matière de lutte contre le diabète de type 2. Et si l’alimentation était la clé du traitement ?
Les liens étroits entre alimentation et diabète de type 2 sont de plus en plus évidents. Il a été dressé le bilan des nombreuses relations qui existent entre ce qui se trouve dans notre assiette et le développement de la maladie.
Le poids ne suffit pas
Certes, l’obésité est le facteur de risque le plus important du diabète de type 2 et, fatalement, éviter de prendre trop de poids à l’âge adulte constitue le pilier de la prévention. Mais les kilos superflus n’expliquent pas tout et plusieurs facteurs diététiques sont directement associés au diabète de type 2, indépendamment de l’obésité.
De plus en plus de données s’accumulent aujourd’hui pour affirmer que la qualité de la fraction lipidique de notre alimentation, plus que ses aspects quantitatifs, pèse sur le risque diabétique. Ainsi, plusieurs études d’intervention soulignent clairement l’impact bénéfique de la substitution des graisses saturées par des graisses insaturées sur la sensibilité à l’insuline. Deux grandes études conduites chez les femmes (la Nurses’Health Study et l’Iowa study) corroborent cette hypothèse en révélant une association inverse entre le diabète de type 2 et un apport élevé de graisses d’origine végétale.
De manière similaire aux graisses, les conséquences métaboliques de l’apport glucidique sur le diabète dépendent aussi en grande partie de la nature des glucides ingérés. Plusieurs études d’observation prospectives ont formellement impliqué un index et une charge glycémique élevés dans l’augmentation du risque de diabète de type 2. Un effet qui serait notamment du ressort de la présence et du type de fibres, qui peuvent ralentir l’absorption intestinale du glucose (et donc diminuer la charge glycémique) ou intervenir sur le métabolisme du glucose via d’autres mécanismes tels que la production d’acides gras à courte chaîne au cours de la fermentation colique.
Magnésium, fer, caféine, le trio gagnant !
Plusieurs micronutriments interfèrent également avec l’action de l’insuline. Le magnésium est l’un d’entre eux : plusieurs études établissent une corrélation inverse entre les apports magnésiens et le risque de diabète de type 2.
Le cas du fer est intéressant également et finalement assez méconnu car relativement complexe. Ce minéral peut catalyser des réactions radicalaires qui pourraient jouer un rôle dans l’apparition du diabète. D’autres pistes évoquent une action négative de l’excès de fer sur la résistance à l’insuline, principalement en limitant la capture du glucose par le muscle et, par la suite, en diminuant la synthèse et la sécrétion d’insuline par le pancréas. L’apport excessif de viande rouge (et donc de fer héminique), est aussi expressément incriminé dans l’augmentation du risque de diabète de type 2. Le risque est vraisemblablement plus élevé encore si la consommation de préparations de viande (charcuteries, pâtés…) est importante, comme le suggèrent plusieurs études prospectives.
Autre aliment, autre constat : le café. La plupart des études portant sur le sujet attribue au breuvage un effet protecteur. Celui-ci s’opérerait principalement par l’intermédiaire de la caféine, mais d’autres constituants du café, tels que le potassium, le magnésium, la vitamine B3 et les polyphénols expliqueraient probablement aussi son rôle bénéfique sur le métabolisme du glucose et la sensibilité à l’insuline.
Les dégâts des sodas et de l’alcool
Si l’épidémiologie a désigné récemment les noix et les produits céréaliers complets dans la prévention du diabète, c’est aujourd’hui les soft-drinks qui focalisent l’essentiel de l’attention. Leur consommation a littéralement explosée au cours de ces vingt dernières années, au point que plusieurs scientifiques se sont interrogés sur leur responsabilité dans l’épidémie d’obésité et de diabète, qui suivent des courbes étrangement parallèles.
Une certitude : l’organisme a beaucoup plus de mal à réguler les apports énergétiques véhiculés par les liquides que par les aliments solides. Une observation qui s’est traduite par la mise en évidence récente d’une association directe entre les soft-drinks (sodas), l’obésité et le diabète de type 2 chez des jeunes femmes et des femmes d’âge moyen. Mais ce lien est probablement plus complexe encore et demande des confirmations à plus large échelle.
Dernier nutriment à propos duquel les experts sont unanimes : l’alcool. Sa relation avec le diabète est comparable à celle des maladies cardio-vasculaires : en effet, son association évolue selon une courbe en U, une consomma-tion modérée étant plus protectrice que l’abstinence, une consommation excessive précipitant le risque de diabète de type 2.
L’intolérance au glucose ou insulinorésistance
Elle est définie par une glycémie à jeun >1,10 g/l et une glycémie postprandiale comprise entre 1,40 et 2 g/l. Le dépistage a pour but de poser le diagnostic le plus précocement possible pour une prise en charge nutritionnelle adaptée afin de ralentir ou d’éviter le développement d’un diabète de type 2 associé à des complications vasculai-res et à une baisse de l’espérance de vie.
Une nouvelle étude menée par William Cefalu, MD, investigateur principal et chef de la division des maladies chroniques et de la nutrition au Pennington Biomedical Research Center a déterminé que le chrome picolinate pouvait améliorer l’absorption de glucose dans le sang qui est lié à l’insulinorésistance et au diabète de type 2. En réponse à ces résultats préliminaires, une étude de suivi, financée par les National Institutes of Health, sera réalisée pour évaluer de manière plus approfondie le mécanisme chez les humains atteints de diabète de type 2.
Le chrome est un minéral indispensable nécessaire pour l’activité de l’insuline dans le métabolisme des glucides, de la graisse et des protéines. En août 2005. la US Food and Drug Administration (FDA) a autorisé une réclamation sanitaire qualifiée pour le chrome picolinate confirmant la sécurité de son utilisation chez les personnes qui présentent une insulinorésistance et risquent de développer un diabète de type 2. La décision de la FDA en ce qui concerne l’insuli-norésistance et le diabète type 2 était basée sur les résultats d’un essai antérieur randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, effectué par le Docteur Cefalu, qui a indiqué que le chrome picolinate augmentait de manière significative l’insulinosensibilité chez les personnes à haut risque de diabète.
Le syndrome métabolique
Il est défini par la présence de trois critères sur les cinq suivants :
– tour de taille supérieur à 102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes
– tension artérielle supérieure à 140/90 mm de Hg
– taux de triglycérides supérieur à 1,5 g/l
– taux de HDL cholestérol inférieur à 0,4 g/l pour les hommes et à 0,6 g/l pour les femmes
– glycémie à jeun supérieure à 1,10 g/l
Ce syndrome métabolique est en fait prédictif d’accidents vasculaires. Il est plus facile de le prévenir car impossible de le guérir.
Recommandations :
L’idéal est de perdre du poids mais malheureusement, dans ce cas, le corps est désormais programmé pour prendre du poids. Donc :
– arrêtez de grossir vous aggravez la situation ! En effet, plus votre poids augmente, plus votre pathologie s’aggrave, donc tous vos efforts doivent avoir pour objectif d’arrêter la prise de poids.
– augmentez votre activité physique : lh de marche par jour.
– modifiez votre alimentation en suivant le modèle crétois
Vidéo : Conseils micronutritionnels pour Surpoids et Obésité
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