Comportement et conduites alimentaires
Les fonctions de la prise alimentaire
Au fur et à mesure qu’on s’élève dans l’organisation animale, le comportement alimentaire devient de plus en plus complexe, et fait appel à de multiples mécanismes régulateurs intriqués. Le but de la prise alimentaire peut être ramené schématiquement à deux fonctions principales :
- maintien de l’homéostasie énergétique;
- les relations du sujet avec son environnement.
1. Homéostasie énergétique (interne) :
Elle s’évalue en termes de bilan d’énergie. Elle vise à maintenir le poids corporel stable, avec des variations physiologiques qui peuvent être dues à l’âge ou à des inconstances extérieures; on considère ainsi qu’une augmentation de la musse grasse avec l’âge est un processus programmé génétiquement;– d’autre part, on connaît bien, dans le règne animal, des exemples de variations importantes du poids : animaux hibernants, oiseaux migrateurs. On a ainsi introduit la notion de pondérostat (ou adipostat) qui assure le maintien du bilan d’énergie à une valeur donnée, dite « valeur de consigne », variable d’un sujet à l’autre et pouvant peut-être varier chez un même sujet au cours du temps (ce qui expliquerait peut-être la difficulté qu’il y a à réduire le poids de certains obèses malgré les régimes hypocaloriques sévères).
2. Homéostasie externe:
Cette deuxième fonction est d’autant plus importante que l’animal est plus développé; elle englobe la recherche et l’obtention de nourriture, avec les multiples choix que cela entraîne, les relations du sujet avec l’aliment, avec les convives, avec la Société.
Il s’agit là d’une activité d’une extrême complexité mettant en jeu de multiples systèmes régulateurs, et résultant d’intégrations successives. Alors qu’on peut étudier chez l’animal les problèmes de l’homéostasie énergétique, grâce à des modèles satisfaisants, il est très difficile de réaliser des expérimentations sur l’homéostasie externe.
Mécanisme du contrôle des entrées
Le contrôle des entrées répond chez l’homme à une triple demande :
- énergétique (ou encore biologique),
- hédonique (émotionnelle et affective),
- symbolique (socio-culturelle et ethnique).
Le contrôle des entrées se fait, chez la plupart des animaux, sur 24 h; chez l’homme on pense qu’il se fait sur 7 à 8 jours. Il repose sur des stimuli de divers types : métaboliques, psycho-sensoriels, pharmacologiques; on décrit un certain nombre de structures nerveuses qui contrôlent les entrées d’aliments.