Comment des personnes déclarées mortes ont-elles pu revenir à la vie ?
Sans doute n’étaient-elles pas mortes! Par exemple, les zombies, enterrés, puis sortant de leur tombe, ne sont évidemment pas des morts vivants, mais des vivants « préparés » afin qu’ils ressemblent à des morts. Dans la culture vaudoue, en particulier en Haïti et sur la côte ouest-africaine, les prêtres savent doser ce qu’il faut de tétrodoxine pour bloquer brutalement la plupart des fonctions du corps d’une personne qu’ils ont condamnée. Ce poison est sécrété naturellement par un poisson du genre ballon tropical, le nommé tetraodon. Il provoque un blocage de l’influx nerveux qui se traduit par une paralysie totale, alors que la victime reste parfaitement consciente. Seule une autre molécule, l’atropine, peut réanimer l’influx nerveux. Elle est extraite de certaines plantes de la famille des solanacées (datura, belladone, mandragore, tabac).
Il est d’autres vivants revenus d’entre les morts: les cataplectiques. Leurs émotions peuvent atteindre une telle intensité qu’elles sont susceptibles de leur faire perdre tout tonus musculaire. Les cataplectiques s’effondrent alors, incapables du moindre mouvement, tout en restant conscients et sensibles. Autrefois, lorsque la connaissance médicale était impuissante à expliquer de tels phénomènes, cataplectiques et zombies furent souvent considérés comme morts et donc enterrés, puis parfois déterrés après qu’on les eut entendus gémir dans leur tombe…
Faut-il pour autant les considérer comme des revenants? Ce mot n’a de sens que rapporté à une définition arrêtée de la mort, laquelle varie selon les époques et les cultures, même si elle repose toujours sur un laps de temps après lequel l’individu n’est plus donné pour vivant. En France, par exemple, est considéré comme mort(e) celui ou celle dont les deux électroencéphalogrammes réglementaires de 30 minutes, espacés de trois heures, sont restés désespérément plats. L’examen peut être remplacé par une angiographie cérébrale (radiographie des vaisseaux sanguins du cerveau), réalisée selon la même procédure. Quelle que soit la méthode, elle doit être mise en œuvre par deux médecins différents, pour plus de certitude. Quant au cœur, il peut battre encore, peu importe. En France, comme dans nombre de pays occidentaux, c’est le cerveau qui compte. Dans notre culture, il est le témoin de la vie humaine, le cœur n’étant qu’un organe animal. C’est ce présupposé qui autorise le prélèvement d’organes sur un corps légalement mort, mais pas suffisamment vivant pour entretenir ses tissus.
Il n’en reste pas moins que des personnes dont le cœur s’était arrêté ou dont le cerveau était resté inactif durant de longues minutes ont soudainement cligné de nouveau des yeux. Un tiers d’entre elles ont confié avoir connu une EMI . Comment expliquer ce qui ressemble à un exploit physiologique? Précisément, on ne l’explique pas. Force est de constater que l’on est encore loin de connaître le fonctionnement intime du cœur et du cerveau, et en particulier les mécanismes mis en œuvre pour protéger l’organisme à l’approche de la mort. De passionnantes recherches sont encore à mener dans ce mystérieux entre-deux.
Faut-il pour autant les considérer comme des revenants? Ce mot n’a de sens que rapporté à une définition arrêtée de la mort, laquelle varie selon les époques et les cultures, même si elle repose toujours sur un laps de temps après lequel l’individu n’est plus donné pour vivant. En France, par exemple, est considéré comme mort(e) celui ou celle dont les deux électroencéphalogrammes réglementaires de 30 minutes, espacés de trois heures, sont restés désespérément plats. L’examen peut être remplacé par une angiographie cérébrale (radiographie des vaisseaux sanguins du cerveau), réalisée selon la même procédure. Quelle que soit la méthode, elle doit être mise en œuvre par deux médecins différents, pour plus de certitude. Quant au cœur, il peut battre encore, peu importe. En France, comme dans nombre de pays occidentaux, c’est le cerveau qui compte. Dans notre culture, il est le témoin de la vie humaine, le cœur n’étant qu’un organe animal. C’est ce présupposé qui autorise le prélèvement d’organes sur un corps légalement mort, mais pas suffisamment vivant pour entretenir ses tissus.
Il n’en reste pas moins que des personnes dont le cœur s’était arrêté ou dont le cerveau était resté inactif durant de longues minutes ont soudainement cligné de nouveau des yeux. Un tiers d’entre elles ont confié avoir connu une EMI . Comment expliquer ce qui ressemble à un exploit physiologique? Précisément, on ne l’explique pas. Force est de constater que l’on est encore loin de connaître le fonctionnement intime du cœur et du cerveau, et en particulier les mécanismes mis en œuvre pour protéger l’organisme à l’approche de la mort. De passionnantes recherches sont encore à mener dans ce mystérieux entre-deux.