Clientèle vingt ans plus jeune
Clientèle vingt ans plus jeune
Généralement envisagé au-delà de la cinquantaine, le « grand lifting », qui risque de modifier la physionomie en déplaçant les traits, peut désormais être évité par une série d’injections, de peelings ou de séances de laser pratiqués avant la quarantaine, voire dès la trentaine.
En dehors du fait qu’elle n’est pas entre les mains des seuls chirurgiens, la seringue présente deux avantages essentiels sur le bistouri. L’un pour les médecins, dermato ou simples généralistes, qui ont trouvé dans la bataille anti-âge un créneau formidablement rentable. L’autre pour leurs patientes : cette médecine s’adresse à une clientèle de plus en plus jeune, à un moment où le désir de séduction est particulièrement vif et elle est beaucoup moins onéreuse pour les budgets des classes moyennes.
Puisqu’il s’agit d’afficher le plus longtemps possible la «fraîcheur» de la jeunesse, et non de réparer les dégâts de l’avancée en âge, la clientèle est sollicitée très en amont des véritables conséquences visibles du vieillissement. Confrontées, à chaque coin de rue, à chaque page de magazine ou à chaque émission de télévision, à ces visages purs et lisses, sans la moindre ride, les jeunes femmes actuelles sont incitées à détecter et à s’inquiéter de la plus petite griffure du temps presque vingt ans avant les femmes de la génération précédente. Vingt ans pendant lesquels les jeunes addicts assurent un fonds de clientèle régulier et captif aux praticiens de l’anti-âge en général, et de l’antirides en particulier.
Toutes les «piquées» que j’ai interrogées avouent qu’il est difficile de renoncer à ces retouches quand on a mis, très tôt, le doigt dans l’engrenage des gentils docteurs Faust.
Vidéo: Clientèle vingt ans plus jeune
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