Cholestérol et maladies cardio-vasculaires
La prévention des maladies cardio-vasculaires passe nécessairement par l’alimentation. Depuis plus de 30 ans, les études se sont succédées et ont confirmé les bienfaits d’une alimentation adaptée. Les résultats, souvent spectaculaires, ont amené les experts de tous les pays à s’accorder sur des recommandations alimentaires claires et efficaces.
Les personnes qui présentent une hypercholestérolémie ont très souvent une augmentation du LDL-cholestérol (celui qui bouche les artères lorsqu’il est en excès). L’origine de celle-ci peut être familiale (génétique) et se transmettre de génération en génération. Il n’est pas rare en effet de retrouver une hypercholestérolémie chez des parents proches. L’alimentation n’est donc pas nécessairement la cause de l’excès de cholestérol sanguin.
Une diététique adaptée reste une part importante du traite¬ment de l’hypercholestérolémie et évite souvent l’introduction d’un médicament, dont la prise sera le plus souvent à vie. Néanmoins, avec l’âge, il est fréquent qu’un médicament devienne utile pour renforcer l’efficacité de la diététique. Les deux se compléteront alors parfaitement. Au moins aura-t-on retardé la prise d’un comprimé pendant 5, 10, 15 ou même 20 ans !
Changer ses habitudes alimentaires nécessite du temps. Rien ne presse ! Il est essentiel de connaître quelques petites données concernant le taux de cholestérol pour mieux comprendre les recommandations nutritionnelles et les recettes de ce livre :
- les variations du taux de cholestérol sont peu importantes d’un jour à l’autre. Ainsi, quoi que l’on mange,jamais le cholestérol n’augmentera de façon spectaculaire, après un repas très riche en graisses ;
- le choix des matières grasses influence le taux de cholestérol sanguin ;
- ce sont les aliments riches en matières grasses saturées qui influencent le taux de mauvais cholestérol ;
- un excès ponctuel d’un aliment riche en graisses saturées n’augmente pas le taux de cholestérol ;
- ce sont les habitudes alimentaires de tous les jours qui influencent le taux de cholestérol.
En résumé, la prévention des maladies cardio-vasculaires implique un changement progressif de ses habitudes alimentaires, l’alimentation étant le principal traitement des hypercholestérolémies. D’autre part, il importe de savoir que les conseils alimentaires expliqués dans les pages suivantes doivent être appliqués tout le long de la vie. Les « relâchements » ponctuels sont possibles et n’augmenteront pas le taux de cholestérol, à condition qu’ils ne soient pas la porte ouverte à un « relâchement » global.
BON ET MAUVAIS CHOLESTEROL
L’organisme a obligatoirement besoin de cholestérol pour fonctionner. Les aliments nous en apportent une partie, mais l’essentiel de notre cholestérol est fabriqué par le foie. Dans le corps, il est véhiculé par 2 types de transporteurs : l’un est nommé LDL-cholestérol, l’autre HDL-cholestérol.Lorsque le cholestérol transporté par les LDL est en excès, il ne peut être stocké par l’organisme et finit par se déposer dans les artères. C’est pour cette raison que le LDL-cholesté- rol est qualifié de « mauvais cholestérol ». Si une artère du cœur est obstruée, c’est l’infarctus. S’il s’agit d’une artère du cou, c’est l’accident vasculaire cérébral. Une artère des jambes bouchée entraîne l’artérite. A l’inverse, le HDL est qualifié de « bon » cholestérol. Son rôle est de transporter l’excès de cholestérol vers le foie qui se chargera de l’éliminer.
SAVOIR CHOISIR LES MATIERES GRASSES
Au fil des jours, l’absorption répétée de certains aliments riches en matières grasses favorise l’augmentation du cholestérol. La question est de savoir comment choisir les matières grasses permettant de préparer les repas tout en respectant les conseils nutritionnels.
Graisses animales ou végétales, saturées ou insaturées, visibles ou invisibles, indispensables ou déconseillées… Comment gérer toutes ces informations au quotidien sans se tromper ?
Faut-il supprimer toutes les graisses ? Non, il ne faut pas toutes les supprimer mais contrôler la quantité pour éviter la prise de poids.
Le choix des matières grasses favorables au cholestérol est directement lié à la composition chimique des graisses (acides gras saturés ou insaturés) et non à leur origine (végétale ou animale).
Ainsi, les aliments constitués d’acides gras saturés consommés en excès chaque jour sont responsables de l’augmentation du mauvais cholestérol. A l’opposé, les aliments constitués d’acides gras insaturés favorisent la baisse du mauvais cholestérol et ralentissent l’obstruction des artères.