Carrefour duodéno-bilio-pancréatique
Secteur de première importance dans la digestion.
La bile
Sécrétée par le foie, c’est un liquide isotonique au plasma, riche en bicarbonates, de pH alcalin, contenant également en solution du cholestérol, de la lécithine, de la bilirubine, voie d’élimination des déchets
d’hémoglobine, et des sels biliaires qui constituent l’élément actif dans la digestion.
Les deux acides biliaires sécrétés dans la bile sont l’acide cholique, et l’acide chénodésoxy cholique. Ils se combinent à la choline et à la taurine pour former les sels biliaires.
1. Rôle des sels biliaires :
Ils ont la propriété d’avoir si l’on peut dire la double nationalité hydrophile et hydrophobe. De ce fait, ils sont capables en s’accolant à des molécules lipidiques, de les rendre miscibles dans un milieu aqueux. Ils permettent ainsi la solubilisation des graisses dans la lumière digestive, condition indispensable à leur attaque enzymatique.
2. Devenir de sels biliaires :
Dans la lumière intestinale, les bactéries modifient les acides biliaires initiaux avec formation d’acides dés-oxycholique et lithocholique.
Après avoir contribué à la digestion lipidique dans le premier tiers du grêle, les acides biliaires (initiaux ou modifiés, encore appelés primaires et secondaires) continuent la traversée du grêle jusqu’à la dernière anse iléale. Là, 95 p. 100 des sels biliaires sont réabsorbés par un transport actif, et, par voie portale, regagnent le foie où ils sont à nouveau excrétés dans la bile. Ce cycle entéro-hépatique se produit six à sept fois par jour, permettant une action efficace, malgré un « pool » de sels biliaires très modeste (de l’ordre de 4 g). La synthèse de novo-hépatique n’est destinée qu’à compenser la faible portion perdue dans le côlon et éliminée dans les selles…
3. Concentration vésiculaire :
La production de bile est continue, .ilors que l’ingestion des repas est intermittente, aussi, dans les périodes tic jeûne, la bile va-t-elle s’accumuler à contre-courant dans la vésicule biliaire où elle est concentrée environ dix fois. Dans le premier tiers du repas, la contraction vésiculaire assure dans le duodénum une concentration élevée de sels biliaires, tandis qu’ ensuite, lu bile hépatique vient seule irriguer le duodénum.
4. Régulation de la sécrétion biliaire :
Elle est à la fois nerveuse et Immorale :
- nerveuse par le X qui augmente la sécrétion,
- humorale par la sécrétine qui accroît surtout le débit hydroélectrolytique, et la cholécystokinine qui provoque la contraction vésiculaire .
d’hémoglobine, et des sels biliaires qui constituent l’élément actif dans la digestion.
Les deux acides biliaires sécrétés dans la bile sont l’acide cholique, et l’ acide chénodésoxy cholique. Ils se combinent à la choline et à la taurine pour former les sels biliaires.
- Rôle des sels biliaires : Ils ont la propriété d’avoir si l’on peut dire la double nationalité hydrophile et hydrophobe. De ce fait, ils sont capables en s’accolant à des molécules lipidiques, de les rendre miscibles dans un milieu aqueux. Ils permettent ainsi la solubilisation des graisses dans la lumière digestive, condition indispensable à leur attaque enzymatique.
- Devenir de sels biliaires : Dans la lumière intestinale, les bactéries modifient les acides biliaires initiaux avec formation d’acides dés-oxycholique et lithocholique.
Après avoir contribué à la digestion lipidique dans le premier tiers du grêle, les acides biliaires (initiaux ou modifiés, encore appelés primaires et secondaires) continuent la traversée du grêle jusqu’à la dernière anse iléale. Là, 95 p. 100 des sels biliaires sont réabsorbés par un transport actif, et, par voie portale, regagnent le foie où ils sont à nouveau excrétés dans la bile. Ce cycle entéro-hépatique se produit six à sept fois par jour, permettant une action efficace, malgré un « pool » de sels biliaires très modeste.
La synthèse de novo-hépatique n’est destinée qu’à compenser la faible portion perdue dans le côlon et éliminée dans les selles…
Concentration vésiculaire. — La production de bile est continue, alors que l’ingestion des repas est intermittente, aussi, dans les périodes tic jeûne, la bile va-t-elle s’accumuler à contre-courant dans la vésicule biliaire où elle est concentrée environ dix fois.
Dans le premier tiers du repas, la contraction vésiculaire assure dans le duodénum une concentration élevée de sels biliaires, tandis qu’ensuite, lu bile hépatique vient seule irriguer le duodénum.
4. Régulation de la sécrétion biliaire :
Elle est à la fois nerveuse et Immorale :
- nerveuse par le X qui augmente la sécrétion,
- humorale par la sécrétine qui accroît surtout le débit hydroélectro- lytique, et la cholécystokinine qui provoque la contraction vésiculaire .
Le suc pancréatique
C’est l’un des liquides les plus riches de l’organisme, dont le rôle dans la digestion est de première importance : c’est un liquide isotonique au plasma, riche en bicarbonates, de pH alcalin, qui contient des enzymes nombreux agissant sur les trois catégories de nutriments
1. Enzymes du suc pancréatique
Deux sont sécrétés sous leur forme active : Ce sont :
- L’amylase qui agit sur l’amidon ou le glycogène en formant des dextrines, du maltose ou du glucose.
- La lipase qui s’attaque aux graisses neutres ou triglycérides pour donner des monoglycérides, du glycérol, des acides gras.
Les autres sont sécrétés sous forme de proenzyme secondairement activé :
- La trypsine est sans contexte le plus important de tous, produite sous forme de trypsinogène, elle n’est activée en trypsine que dans la lumière duodénale sous l’influence d’une entérokinase. Elle s’attaque aux protéines en produisant des polypeptides plus ou moins courts.
Les autres enzymes sont activés, à partir de leur proenzyme, par la trypsine. Ce sont :
- La trypsinogène, d’action voisine de celle de la trypsine.
- Les carboxylases A et B qui achèvent de dégrader les polypeptides en dipeptides ou même en acides aminés.
- Une élaslase qui dégrade aussi l’élastine.
- Enfin une colipase qui est un facteur de protection de la lipase.
A côté de ces faits bien établis, il faut citer Vhypothèse d’un facteur de protection de la vitamine B12 qui compléterait le facteur intrinsèque gastrique.
2. Rôle du suc pancréatique :
On l’a vu, il est capable d’assumer à lui seul une grande partie de la digestion des trois catégories de nutriments. La lipase pancréatique notamment est tout à fait nécessaire à la bonne digestion des lipides. Cependant si cette prééminence du pancréas est certaine chez l’adulte normal, la disparition complète du suc pancréatique ne s’accompagne pas d’une malabsorption absolue. Des phénomènes de compensation existent donc.
3. Régulation de la sécrétion pancréatique :
Elle est également à la fois nerveuse et humorale. La pneumogastrique est excitosécréteur. La sécrétine provoque une sécrétion pancréatique abondante mais surtout riche en eau et en bicarbonates. La cholécystokinine-pancréozymine favorise au contraire la sécrétion enzymatique.
D’une manière générale, la sécrétion pancréatique est corrélée à la teneur en protéines du repas.
Le duodénum
C’est un lieu remarquable dont le rôle majeur dans la digestion mérite d’être souligné.
En effet, dans ce court segment du tube digestif, s’écoulent le contenu gastrique, la bile et le suc pancréatique de telle sorte qu’à la sortie de l’organe, près du quart des nutriments sont déjà absorbés.
1. Motricité :
C’est une zone charnière, la limite des deux portions nc situant à l’union des 2/3 supérieurs — 1/3 inférieur du deuxième duodénum, c’est-à-dire :
- soit à la hauteur de l’ampoule de Vater,
- soit encore à la projection de la racine du mésocôlon transverse.
Au-dessus, les mouvements d’antipéristaltisme sont fréquents, assurant un brassage énergique du chyme alimentaire avec les sécrétions déversées dans le duodénum. 11 arrive parfois que l’antipéristaltisme lasse régurgiter une partie du contenu duodénal dans l’estomac, à travers le pylore; il est difficile de dire si cette éventualité est physiologique ou non.
Le vomissement qui chasse vers l’œsophage le contenu gastrique est souvent précédé ou associé à un antipéristaltisme duodénal.
Enfin ceci explique qu’un saignement se produisant jusqu’à cette limite puisse s’extérioriser sous forme d’hématémèse.
- Au-dessous, la polarité péristaltique amont-aval devient la règle : le chyme intestinal est régulièrement propulsé vers le jéjunum. De ce fait, une hémorragie ayant son point de départ au-dessous de la zone-charnière donnera lieu à un mélæna mais non à une hématémèse.
2. Rôle chimique :
- Il parfait le rôle de l’estomac en rendant le bol alimentaire isotonique au plasma par un mouvement d’eau vers la lumière s’il y a lieu.
- Il neutralise l’acidité de l’éjection gastrique, quel que soit le pH du bol alimentaire à ce moment.
3. Absorption duodénale :
Elle est très importante eu égard à la taille modeste de cet organe :
- Le duodénum à lui seul peut absorber plus de la moitié des glucides d’un repas et le quart des lipides. En revanche les protides sont absorbés sur une plus grande longueur du grêle et le duodénum n’y contribue que modestement .
- Par contre le duodénum absorbe une grande partie du calcium alimentaire par un mécanisme actif pour lequel le magnésium est compétitif .
- Il est enfin le lieu électif d’absorption du fer par un mécanisme bien particulier, puisque le duodénum peut capter le fer alimentaire à condition qu’il soit sous forme d’ion ferreux et lié à des substances qui le maintiennent soluble (glucose, vitamine « C » notamment). Mais la cellule duodénale ne libérera ce fer dans le plasma qu’en fonction des besoins de l’organisme.
4. Le duodénum, organe de régulation :
En effet, le duodénum est probablement le segment digestif le plus riche en hormones, encore toutes n’ont-elles sans doute pas été encore dénombrées et quelques- unes, identifiées, n’ont pas encore pu se voir attribuer un rôle physiologique.
Ces hormones agissent :
- soit sur le mode endocrine, c’est-à-dire qu’elles atteignent leur cible après un passage dans la circulation générale, où elles peuvent être dosées;
- soit sur le mode paracrine, c’est-à-dire qu’elles agissent sur les tissus de voisinage sans distribution systémique. De ce fait leur dosage périphérique est impossible ou non significatif.
Enfin certaines pourraient agir à partir de la lumière intestinale où elles sont déversées.
L’action de ces hormones est de plusieurs types. Elles peuvent affecter la motricité du tube digestif, ses sécrétions, ou encore agir sur la production d’une hormone voisine.
Dans tous les cas, l’action peut être positive (excitation) ou négative (répression).
Le tableau 15 donne la liste des principales hormones duodénales connues à ce jour.