Carragaheen, goémon frisé ou mousse perlée
Gigartinacées Chondrus crispus (L.)
Quel est son aspect ?
Le carragaheen est un varech au thalle buissonnant, très ramifié, à segments aplatis. Les extrémités de ces segments sont divisées. Le thalle est extrêmement polymorphe. Son pigment vert, la chlorophylle, disparaît en-dessous d’un pigment rouge ou phycoérythrine, ce qui lui donne une teinte rouge à brunâtre. Le carragaheen retrouve sa couleur verte lorsqu’il est exposé aux rayons vifs du soleil.
Où pousse-t-il ?
Il s’agit d’un varech très courant dans tout l’Atlantique nord. A certains endroits il est foisonnant. Le principal fournisseur de carragaheen sont les Etats-Unis.
Comment le récolter et le conserver ? Cette algue est récoltée à bord de bateaux, à l’aide de longs râteaux. Elle est ensuite mise à sécher et à blanchir sur les plages. Puis elle est à nouveau plongée dans l’eau de mer, et remise à sécher. Cette opération est répétée quatre à cinq fois, jusqu’à ce que le carragaheen ait pris une couleur blanche à jaunâtre et soit de la consistance du parchemin.
Que contient-il ?
En pharmacie et en cosmétologie, on fabrique certains types de produits à partir des algues et varechs comme par exemple l’agaragar ou les carraghènes. Les carraghènes sont préparés à partir des thalles séchés du Chondrus crispus ou du Gigartina mamilosa. Ils contiennent 45 % de mucilage, la carraghénine, qui renferme environ 28 % de sulfates. On y trouve encore de petites quantités de brome et d’iode.
Le carragaheen en cosmétologie :
La cosmétologie exploite les propriétés physiques du carragaheen (et notamment sa capacité de gonflement due à sa forte teneur en colle, mucilage et gélatine) dans la préparation de crèmes dermiques, gels et émulsions, ainsi que d’excipients non gras. La littérature italienne spécialisée attire l’attention sur l’action bioactive des algues sur les épidermes à tendance sèche et vieillissants. Les carraghènes sont diurétiques et, à ce titre, introduits dans des produits diététiques à caractère amaigrissant. La cosmétologie utilise à de mêmes fins l’agaragar, extrait d’algues rouges et des alginates provenant d’algues brunes.
A quoi sert-il encore ?
En médecine, les carraghènes servent à la fabrication de thés béchiques, ils entrent dans la composition de médicaments traitant les ulcères à l’estomac, et de laxatifs mécaniques doux. On les retrouve dans divers gels et émulsions curatifs, ainsi que dans des comprimés dont ils accélèrent la désagrégation.