Bilan nutritionnel
Il existait des bilans financiers, sanguins ou encore de santé… À l’heure du diktat du «bien manger», le bilan nutritionnel s’imposait !
Comment procéder ? En consultant un spécialiste de la nutrition… de préférence pas dans la foulée des fêtes de fin d’année. Le diététicien nutritionniste procède alors à un état des lieux des carences et des excès alimentaires afin de proposer un régime personnalisé. Son rôle est celui d’un inspecteur : il enquête sur les apports alimentaires des dernières vingt-quatre heures, voire de la semaine qui précède ou qui suit la consultation. Bien sûr, il tient compte de tous les aléas « exceptionnels » qui ponctuent notre vie alimentaire : un repas de fête en famille, un dîner entre amis particulièrement copieux… Reste que sa mission est d’interroger le « suspect » qui, pour répondre avec sincérité, doit parfois surmonter sa culpabilité, voire sa honte. Le diététicien propose ainsi au patient de répertorier quotidiennement, à l’aide d’un semainier, toutes ses consommations alimentaires (aliments et boissons) et d’en indiquer la quantité (en portions ou en grammes). L’ensemble de ces informations lui permet de calculer la ration alimentaire qui détermine précisément les apports en nutriments – protéines, lipides, glucides, vitamines, minéraux, fibres et eau. En comparant la ration ainsi obtenue aux besoins nutritionnels de l’individu, il révèle les erreurs alimentaires aboutissant à des carences et à des excès (pas assez de fibres, trop de graisses…). C’est à partir de ce constat qu’il détermine des conseils alimentaires adaptés à la pratique et aux objectifs du « suspect » : s’il les suit, ce dernier ne se sentira plus « coupable » de malbouffe .
Le bilan alimentaire comportemental, lui, va plus loin et complète le semainier classique avec les informations suivantes : heure de la prise alimentaire, jour, lieu, personne accompagnante, absence éventuelle de faim, ressenti final et idées associées (culpabilité, compensation alimentaire , obligation sociale, etc.). Cet état des lieux met en avant lès difficultés pratiques, émotionnelles et sensorielles rencontrées par le sujet. Il constitue un point de départ de suivi comportemental alimentaire , dont 1 ob- jectif sera à la fois la santé et le bien-être.
Qu’il soit classique ou comportemental, le bilan nutn- tionnel n’est qu’un point de départ d’un long et difficile cheminement personnel. Souvent plus utile au diététicien pour connaître son patient qu’au sujet lui-même, ü permet de savoir ce qui fait défaut. Las ! Savoir ne suffit pas pour changer durablement ses habitudes alimentaires… Ensuite, il faut agir !