Beauté : Femmes 45 ans: psychologie de la femme de 45 ans
La femme aborde la ménopause par un changement psychologique ainsi bien que physique.
La préménopause ou périménopause en est la période initiale : le syndrome psychologique prémenstruel se fait de plus en plus sentir. Il s’agit de vague à l’âme, de moments de larmes et de pleurs souvent inexpliqués brefs, une sensation de mal être.
Puis souvent la ménopause c’est pour beaucoup de femmes l’angoisse. Celle de vieillir, celle de ne plus être comme avant.
Ce n’est pas l’arrêt des règles qui fait le plus peur, celui-ci est vécu souvent comme un soulagement, une liberté, encore que certaines ne retrouvent plus leurs repères. Le cycle menstruel étant la pendule de la gestion de leur corps :
“ Je vais avoir mes règles ou j’ai mon ovulation qui commence, c’est pourquoi je suis comme cela ” et puis d’un mois à l’autre tout ceci disparaît, d’où l’adaptation à cette absence de cycle.
L’angoisse vient surtout de la peur du vieillissement :
“ Je vais me rider, mes os vont se décalcifier, mes rapports ne seront plus comme avant etc.
Ces angoisses seront majorées par le changement de leur cadre de vie. C’est l’âge où les enfants quittent le foyer familial, le mari est souvent plus lointain : les années de mariage ont souvent effacé l’amour des premiers temps. La femme se sent seule et abandonnée.
L’angoisse “ du corps qui change ” :
“Je grossis sans manger plus, mon corps n’est plus le même, je prends de la graisse sur les hanches et le ventre etc.”.
Sur ce tableau viennent se greffer des bouffées de chaleurs qui entraînent des insomnies fatigantes : les réveils sont douloureux, sans entrain, sans moral, bref, c’est la fatigue au quotidien.
La sexualité devient à son tour un problème à cause d’une sécheresse, du rétrécissement, du vagin mais aussi d’une diminution de la libido.
Tout ceci entraîne un conflit conjugal, une tension entre l’homme et la femme :
“Je ne suis plus femme, je n’ai plus d’envies”.
Une phase dépressive s’installe alors avec un repli sur soi même : plus de sorties, ni de toilettes. Les centres d’intérêts ont tout disparus.
C’est alors que seul le médecin peut sauver sa malade de cet état d’angoisse, en écoutant et en comprenant et en lui prescrivant un traitement substitutif de a ménopause.
Sans survenir à un âge précis, les règles cessent à ce moment. Cela résulte de profondes modifications hormonales qui ont des effets sur les différents organes cibles du corps mais aussi sur le psychisme. Comme le corps n’est pas une accumulation d’organes et que le cerveau règle les grandes fonctions de l’organisme, nous avons traité dans ce chapitre les modifications inhérentes à la ménopause et choisi de répondre aux grandes questions que se posent les patients ?
En l’absence de contre-indication, il est conseillé de suivre un traitement hormonal à partir de ce moment. Les bénéfices se font sentir sur le moral, sur la peau et son hydratation, sur le système cardio-vasculaire et sur bien d’autres organes comme nous allons le voir ci-dessous. Pour conserver votre capital osseux pratiquez une activité physique régulière.
En quoi consiste un traitement hormonal après quarante cinq ans ?
Dans la deuxième partie de la vie, les règles cessent. Cela est provoqué par la mise au repos des ovaires qui ne produisent plus les hormones que sont les œstrogènes et la progestérone. Pour pallier cette déficience votre médecin peut être amené à vous prescrire ces hormones qui vous font défaut. On parle de traitement hormonal substitutif ou encore de T.H.S. car les médecins aiment bien les abréviations.
Quand débuter un traitement hormonal substitutif ?
Dès l’arrêt des règles. Mais bien souvent celui-ci n’a pas lieu du jour au lendemain. Parfois les règles s’espacent ou bien un cycle passe à l’as et le suivant survient normalement. On peut alors commencer par un traitement comprenant seulement de la progestérone jusqu’à des cycles sans règles.
Quels sont les bénéfices du traitement hormonal substitutif ?
Les bénéfices sont nombreux mais souvent mal perçus par les patients qui souvent considèrent que ce qui n’est pas naturel peut se révéler nuisible. Pourtant les preuves de l’efficacité de ces traitements sont légion et il est aujourd’hui admis que le T.H.S. :
- Supprime les bouffées de chaleur
- Préserve la qualité de la peau
- Améliore la qualité des muqueuses de la vessie et du vagin
- Empêche la déminéralisation osseuse (ostéoporose)
- Améliore l’état psychique et diminue les tendances dépressives liées au changement du corps dans cette période particulièrement vulnérable
- Diminue les risques de crise cardiaque et d’athérosclérose
- Diminue les risques de faire une maladie d’Alzheimer (démence présénile)
- Permet à la femme de conserver une vie et un appétit sexuel de qualité
- Diminue la prise de poids.
Le traitement substitutif entraîne-t-il le cancer ?
Toute la description précédente paraît trop belle pour être vrai et bien des personnes pensent en leur fort intérieur que chaque médaille a son revers et que forcément le prix à payer pour tant de bonheur doit être le cancer. Ces personnes se trompent car jamais un tel traitement n’a provoqué de cancer. Cela dit, il n’en prévient pas non plus, ce serait trop beau… Inversement un tel traitement nécessite des consultations régulières et les personnes qui en bénéficient sont généralement mieux suivies et les diagnostics de maladies sont plus précoces.
Quels sont les examens à pratiquer ?
Il est nécessaire de faire un certain nombre d’examens pour vérifier le bien fondé de la prescription. Il est ainsi judicieux de faire avant tout traitement :
- Mammographie
- Frottis vaginal
- Examen gynécologique
- Densimétrie osseuse qui apprécie la déminéralisation
- Prise de sang afin de vérifier le cholestérol, le sucre, etc.
- Parfois en cas de doute une échographie du petit bassin
En quoi consiste le traitement hormonal substitutif ?
Il existe actuellement deux types de traitement :
1) Le traitement par voie buccale : les comprimés se prennent sans interruption si l’on ne souhaite plus de règles ; les comprimés se prennent pendant 21 jours sur 28 si la personne désire conserver ses menstruations.
2) Le traitement par patch et par comprimé que l’on dénomme sous le nom de traitement à la carte car il est plus facile d’adapter suivant les désirs de chaque patiente.
Existe-t-il des risques à prescrire un tel traitement ?
Dans certains cas bien particulier, il peut s’avérer dangereux de prescrire un T.H.S. Ce sont les :
- Cancers de l’utérus ou des seins
- Phlébites en évolution
- Lorsque les artères sont bouchées ou lorsque des caillots se décrochent des parois veineuses pour créer ce que l’on appelle des embolies.
J’ai un fibrome, puis-je bénéficier d’un traitement substitutif ?
Il est possible de prendre un tel traitement. Ce dernier nécessite seulement un dosage plus important en progestérone pour “sécher” le fibrome.
Le traitement substitutif fait-il prendre du poids ?
Quand un traitement est bien conduit et bien dosé, il n’y a pas de prise de poids. Au contraire, les statistiques montrent que les personnes qui prennent un tel traitement prennent moins de poids que celles qui n’en bénéficient pas.
Combien de temps doit-on suivre ce traitement ?
Etant donné que l’arrêt du traitement provoque immanquablement la reprise des troubles et des risques liés à la ménopause, ce traitement doit être poursuivit toute la vie.
Existe-t-il une autre solution que les hormones?
Certaines populations vivant en Asie sont épargnées par les cancers du sein et de la prostate. Il y a une vingtaine d’années on a émis l’hypothèse que l’alimentation devait avoir un rôle dans cette prévention. On a trouvé alors que certains aliments contiennent des substances se comportant comme les œstrogènes. On les appelle “phyto-estrogènes”. On ne sait pas si ces substances peuvent remplacer entièrement les œstrogènes que l’on utilise aujourd’hui. Toujours est-il qu’ils semblent efficaces pour prévenir les cancers du sein et de la prostate et qu’ils pourraient peut-être même jouer un rôle bénéfique sur le développement cancéreux. Ils préviennent les bouffées de chaleur et semblent efficaces contre les sécheresses vaginales ayant un effet nutritif pour la muqueuse.
Par ailleurs, il semblerait que ces phyto-estrogènes pourraient jouer un rôle sur la prévention des maladies cardio-vasculaires en diminuant l’agglutination des plaquettes entre elles, en dilatant les vaisseaux sanguins et en favorisant l’élimination du sel par les reins.
Le dernier point à mettre au compte de ces phyto- estrogènes concerne la prévention contre la déminéralisation osseuse. Les aliments contenant ces substances sont également souvent riches en potassium et s’opposent ainsi à la fuite du calcium en luttant contre l’acidité du sang engendrée par les régimes riches en protéines.
Les aliments riches en phyto-estrogènes sont principalement le soja, les céréales, la plupart des légumes et des fruits mais aussi le thé.
Il existe également des capsules de soja renfermant un grand nombre de phyto-estrogènes.