Asthme : Les objectifs du traitement
Ne plus faire de crise et vivre normalement
Aujourd’hui, l’asthmatique doit mener une vie strictement normale. En particulier, il ne doit plus faire de crises d’asthme. Cette qualité de vie iKiimaie est un dogme qui doit dominer le programme de traitement.
Le traitement doit commencer par le plus simple. Il faut éliminer ce qui provoque ces crises d’asthme, donc faire la chasse à l’allergène. Le traitement médical est entrepris en parallèle à cette démarche.
Bien prendre son traitement préventif
La prise préventive du traitement en pratique la cortisone inhalée doit permettre d’obtenir une qualité de vie strictement normale, en parallèle aux mesures d’hygiène. L’objectif est de trouver le traitement minimal qui permette d’obtenir ce résultat, avec une contrainte la plus faible pour le patient.
Connaissant les durées d’efficacité des produits actuels disponibles sue le marché, on peut proposer des schémas du type deux bouffées deux loin par jour. Les possibilités de prises de spray par le patient sont également à prendre en compte. Ce schéma n’est pas une règle générale, mais donné à titre indicatif. Il doit être adapté à chacun des patients en fonction de la période de vie qu’il traverse. Une prise par jour est possible et donne de bons résultats. Si l’on a compris l’intérêt de se brosser les dents pour prévenir les caries, il est facile d’admettre que prendre sa cortisone inhalée une à deux fois par jour, en continu, sans arrêt, permet de prévenir toute crise d’asthme, pour autant que cette prise soit régulière et qu’elle soit de niveau suffisant.
Un autre problème important est le délai d’action de la cortisone inhalée. Celui-ci est de l’ordre de trois semaines. C’est-à-dire qu’il faut trois semaines de prise régulière avant que ce type de produit soit efficace• Si ce fait n’est pas précisé, le patient se décourage et arrête son traitement, surtout s’il sait la rapidité de l’action des B2-mimétiques.
Que faire devant une crise d’asthme , dans l’immédiate et au décours ?
Au début, tant que le traitement , quel qu’il soit, n’est pas entièrement efficace, il faut que le patient transporte avec lui ses sprays pour qu’en cas. de crise hors de chez lui, il puisse immédiatement se soigner. S’il attend le plein développement de la crise, elle risque de s’aggraver et devenir plus difficilement accessible au traitement simple.
Il ne faut pas se contenter de prendre un S2-mimétique, mais bien prendre l’ensemble des sprays qu’il prend habituellement.
Pour le patient, dans tous les cas, il faut comprendre que la crise est mi événement qui traduit une inadéquation de l’effet du traitement de fond par rapport à la situation de ses bronches. Il faut ainsi revoir le traitement de fond et ses modalités afin d’être certain que la quantité de traitement prise par le patient exerce bien ses effets là où c’est nécessaires, C’est-à-dire au niveau des bronches.
Pour le patient, au début de la crise
Le patient doit réagir dès les premiers signes annonciateurs de la crise il asthme, avant qu’elle ne soit installée. Si c’est la première crise, il faut se souvenir de ces premiers signes, pour pouvoir agir dès leur apparition ultérieure. En cas d’auto-surveillance par débitmètre de pointe, il faut se fier également aux données mesurées. Toute la difficulté est de réagir au bon moment, le plus tôt possible.
Le traitement de la crise est une partie du traitement quotidien pris en plus Ceci concerne les sprays et uniquement les sprays. Le médecin traitant aura précisé quels médicaments seront pris lors de la crise.
Au décours de celle-ci, il faut faire le point de la situation avec le Médecin traitant. Soit cette crise est un événement isolé en rapport avec in élément facilement identifiable. Dans ce cas, seule la modification de ‘•I événement sera à envisager. On peut citer, comme exemple, l’arrivée I un chat au domicile, dont on modifiera les conditions d’hébergement.
Soit cette crise fait partie d’un ensemble de crises, et il faut impérativement reconsidérer le traitement, les mesures complémentaires etc. Bien sûr il va falloir revoir la situation avec le médecin traitant, et de manie approfondie dans ce cas. On pensera en premier a la prise de prays technique devant être révisée. Cette pose de spray fait part e intégrante de ce traitement, car il est difficile de parler de traitement s, le patient ne prend pas bien ses médicaments.
Pour son entourage
Il ne faut pas s’affoler. Voir quelqu’un manquer d’air est quelque chose d’impressionnant, surtout les premières fois. Une crise est un événement qui traduit un déséquilibre de I asthme en général passager. Les médicaments habituels, qui sont donnés dans le traitement quotidien, son, efficaces. En prendre un peu plus lors de cette cr.se n’est pas grave, et au contraire, cela va permettre d enrayer la crise. Dès l’amorce, il faut s’assurer que le traitement est correctement pris tel que le médecin traitant l’avait suggéré, afin que la crise soit rapidement . ll est important de repérer le moment où la crise régresse. Dans le cas j où ce moment tarde, il vaut mieux ne pas attendre pour contacter son médecin traitant, au moins par téléphone.
En combien de temps la crise doit-elle céder ?
La réponse à cette question est très difficile, car variable en fonction de chaque patient, et surtout en fonction du moment ou on a commence le traitement. L’intervalle de temps moyen est la dizaine de minutes. a contre, aucun médecin ne pourra « reprocher » à – est ma que ou a son entourage, de l’avoir prévenu pour une crise qui n en est pas une. Car ce type d’événement est potentiellement grave chez un asthmatique. SM a crise n’est pas sérieuse, ce n’est pas grave, car c’est l’occasion de rediscuter avec le médecin traitant du traitement de fond.
À long terme
C’est le chapitre le plus difficile à aborder pour les asthmatiques. En effet, le long terme passe par un quotidien fait de prises répétées de sprays.
La répétition de ces prises de sprays peut sembler lassante. Il faut pourtant garder en permanence à l’esprit l’objectif médical final du traitement, qui est de préserver ses bronches intactes. Du point de vue du patient, l’objectif final est de mener une vie normale avec une qualité de vie normale.
Préserver sa qualité de vie et ses bronches passe par la prise du traitement tout le temps, longtemps, en continu. Cet effort doit être régulier, soutenu, contrôlé, aidé sinon porté par le médecin traitant. Il doit y avoir des évaluations objectives de la fonction pulmonaire, par des épreuves fonctionnelles respiratoires, effectuées régulièrement. La fréquence de ces • contrôles est difficile à fixer, fonction de chaque cas et de l’évolutivité de la maladie.
la survenue d’une crise doit être l’occasion d’une de ces haltes au tours de laquelle le bilan de la situation est fait, en termes de traitement ( sa prise, sa quantité, sa nature, etc.).
Protéger ses bronches pour le futur
C’est le deuxième objectif que nous devons fixer avec l’asthmatique. Il existe une tendance naturelle de l’individu à ne pas se rendre compte de asthme lorsqu’il n’y a pas de crises aiguës. Dans ce cas, le patient s’adapte à la maladie cachée de ses poumons. L’asthme ne se traduit que par une anomalie de l’examen objectif du souffle.
Il faut toute notre conviction de médecin pour faire admettre à un patient qui ne se plaint de rien de bien vouloir se traiter pour protéger la santé future de ses bronches et de ses poumons. Le problème est tout il fait comparable pour l’hypertension artérielle, le diabète et la prévention des caries. C’est là l’intérêt d’avoir à notre disposition des médicaments qui remplissent ce rôle, efficaces et non toxiques.