Anti-âge : la théorie neuro endocrine
Avec l’âge, le corps a une carence d’hormones et des facteurs de croissance.
Les hormones sont des messagers chimiques habituellement secrétées par les glandes endocrines dans le flux sanguin. Elles se lient ensuite à des récepteurs appropriés présents sur les membranes cellulaires des organes cibles. Les hormones les plus importantes sur le vieillissement sont les hormones thyroïdiennes, la DHEA, le cortisol, l’insuline, l’hormone de croissance, la testostérone, les œstrogènes et la progestérone.
La balance hormonale est un équilibre entre les différentes hormones difficile à préserver, car il faut ni trop, ni trop peu d’hormones. Plusieurs lacteurs peuvent entraîner une diminution de la sécrétion hormonale : les déficits nutritionnels, le manque d’exercice, l’exposition à certaines toxines, le stress chronique, les troubles du sommeil, le manque d’exposition solaire.
Lorsqu’il y a un déséquilibre hormonal, comme lorsque l’on vieillit, cela entraîne des symptômes émotionnels, psychiques et physiques, comme une prise de poids ou des maladies. En fait, c’est la baisse de la sécrétion hormonale et de nos taux hormonaux qui participe à accélérer le processus de vieillissement, et non parce que nous vieillissons que nos sécrétions hormonales baissent. Elles sont en fait des marqueurs biologiques de notre vieillissement, qui annoncent une diminution de la régulation, de la régénération et de la réparation de nos tissus et organes.
En effet, différents organes libèrent différentes hormones, toutes sous la dépendance de l’hypothalamus, une glande située dans le cerveau, qui réagit aux taux des différentes hormones du corps. Lorsqu’on est jeune, les hormones travaillent de concert, comme un véritable orchestre jouant une symphonie musicale, pour réguler différentes fonctions vitales. Lorsque l’on vieillit, notre corps produit de plus faibles taux d’hormones, ce qui entraîne des effets désastreux sur notre organisme.
Ainsi, la diminution des taux d’hormone de croissance, de testostérone et d’hormones thyroïdiennes liée à l’âge entraîne une augmentation du
rapport de la masse graisseuse par rapport à la masse musculaire. À la ménopause, la diminution de la production d’œstrogènes et de proges-térone par les ovaires s’associe à l’apparition d’une fatigue, de pertes de mémoire, d’une insomnie, d’une peau sèche, d’une réduction de la densité osseuse, voire d’une dépression. Lorsqu’on prescrit un traitement hormonal substitutif, on assiste à une amélioration de la mémoire, un meilleur sommeil, une diminution des rides cutanées et un meilleur mo¬ral. Cependant, l’amélioration symptomatique ne signifie pas pour autant qu’on a stoppé le vieillissement. D’où l’importance de tenter de limiter les effets de ces baisses hormonales, notamment grâce à la DHEA et la mélatonine.
Voici le schéma des changements hormonaux liés à l’âge chez la femme : A partir de 50 ans, les femmes ont une diminution de 30 % de leur taux d’œstrogènes, suivie d’une chute plus marquée après la ménopause. La progestérone commence à chuter dès la trentaine, mais de façon beau-coup plus importante à la ménopause. La DHEA, la prégnénolone et la testostérone montrent un taux en baisse, dès le début de la trentaine, avec une chute de 75 % à 70 ans. La mélatonine reste relativement constante jusqu’à la quarantaine, puis chute de façon significative. Les taux de FSH et LH augmentent.
Voici le schéma des changements hormonaux liés à l’âge chez l’homme : À partir de 50 ans, on observe une chute de la plupart des hormones chez l’homme : la testostérone totale baisse d’environ 23 % à 80 ans, la testos¬térone libre d’environ 50 %. La mélatonine, l’hormone de croissance et la LH chutent alors que le taux d’œstrogènes peut augmenter.
Voici le schéma des changements hormonaux au niveau de l’axe somato- trope :
Les taux d’hormones (de croissance, DHEA, Leptine et Cortisol), se croi-sent vers un âge précis de l’axe somatotrope qui constitue la « zone de vieillissement », certaines étant moins sécrétés et d’autres davantage.
La théorie immunologique
Notre système immunitaire n’est plus capable de nous défendre.
Les capacités de notre système de défenses immunitaires diminuent avec l’âge. Ainsi, les personnes âgées sont plus fragiles aux infections virales et bactériennes. Cela pourrait contribuer au vieillissement.
La théorie thermodynamique
La tendance générale du métabolisme corporel est de conserver l’énergie, notamment la chaleur humaine. Lorsque l’on vieillit, on perd graduelle¬ment de cette énergie, ce qui provoque un vieillissement