Alimentaire… élémentaire
Que manger pour garder la forme, et pour préserver ses formes ? Autrement dit, comment bien se nourrir sans trop grossir ? La réponse est simple : plus les aliments sont riches en calories, plus vous prenez le risque d’absorber des quantités de carburant supérieures à celles que vous dépensez. Et donc, plus vous emmagasinez des réserves qui s’accumuleront dans votre organisme. Telle est l’origine des excédents de poids que vous aurez ensuite tant de mal à évacuer.
La réponse à ce problème est très simple. Et cependant elle est difficile à admettre. Car son principe est à l’inverse de ce qui se passe pour votre budget familial. Dans ce dernier 46 cas, vous ne devez pas dépenser plus d’argent que vous n’en
gagnez. En diététique c’est le contraire : vous ne devez pas gagne plus de calories que vous n’en dépensez. Car les h ‘.cives que vous constituez – les calories économisées – se transforment en un drôle de capital : des kilos superflus.
Si vous acceptez cette règle du jeu, la comptabilité alimentaire devient… élémentaire. Exemple : si, d’après votre poids idéal , vos besoins sont de 2 000 kilocalories par jour, vous devez équilibrer vos repas de manière à ne pas dépasser une alimentation quotidienne de 2 000 Kcal.
Théoriquement, le calcul est assez facile à effectuer. Avec un petit déjeuner de 300 kilocalories et 2 repas – déjeuner et dîner – de 850 Kcal chacun, votre régime est équilibré. Il vous suffit de savoir comment répartir ces Kcal en fonction des différents aliments pouvant entrer dans la composition de vos menus. C’est alors qu’interviennent les fameux tableaux des correspondances caloriques. Leur but n’est pas d’imposer, à chaque ménagère, l’utilisation permanente de sa balance pour déterminer le poids des rations de poulet ou la (aille des parts d’omelette qu’elle servira au repas du soir. Ni d’obliger son mari à poser sa calculette à côté de son assiette, pendant ses repas d’affaires, pour veiller à ne pas dépasser la dose d’emmenthal qui va soudain lui faire franchir le seuil fatidique des 850 Kcal. Ces tableaux sont simplement destinés à faciliter l’apprentissage des équivalences caloriques, en repérant surtout les chiffres les plus significatifs. On corrigera par exemple certaines idées reçues concernant la viande, en constatant que 100 grammes de filet de porc produisent deux fois moins de calories que le même poids de côtelettes de mouton. On se méfiera aussi des lentilles : leur pouvoir calorique est presque 10 fois supérieur à celui des haricots verts.
Mais la diététique ne se limite pas à ces indications énergétiques. Par analogie avec un moteur de voiture, on peut dire qu’il ne suffit pas de savoir si l’on fait consommer à notre organisme de l’essence ordinaire, ou du « super ». Il faut aussi connaître la composition du carburant que nous allons ingurgiter. Car ces composants répondent à des besoins différents selon nos organes, leur fonctionnement, leur développement, leur âge. Là encore, il faut avoir l’esprit pratique. En retenant quelques notions simples : « élémentaires », puisqu’il s’agit de connaître les différents éléments qui composent les aliments.
Ces éléments se répartissent en trois grandes familles : les protides, les glucides et les lipides. C’est-à-dire, plus simplement, les produits azotés, les sucres, les graisses.
• Les protides sont des substances chimiques assez complexes. Il suffit de savoir qu’ils constituent l’échafaudage de nos cellules, en quelque sorte, leur matière première. Les protides sont de nature animale (albumine du blanc d’œuf), ou végétale (gluten du blé). Leur rôle est particulièrement important pendant la croissance de l’enfant.
• Les glucides, ou sucres, sont les sources d’énergie de nos cellules. Certains sont absorbés très rapidement par l’organisme. On les appelle « sucres rapides ». Telle est la caractéristique du sucre en poudre ou en morceaux que l’on met dans le café. Mais on les trouve aussi dans les confiseries, le chocolat, les jus de fruit. Ils « flambent » dans l’organisme, dès qu’ils sont absorbés. Ils sont consommés lors des efforts physiques intenses. Mais ils présentent un inconvénient majeur : leurs excédents sont stockés sous forme de graisses. Les « sucres lents », eux, sont absorbés plus lentement par l’organisme. Ils n’ont pas forcément un goût sucré. On les trouve dans le pain, les céréales, les légumes secs, les pommes de terre. Ils sont assimilés plus lentement et continuent de nourrir tranquillement les cellules entre les repas, processus qui évite la formation de graisses.
• Les lipides sont des corps gras à l’état pur. Ils ne sont pas consommés immédiatement par l’organisme. Dès qu’ils sont avalés, ils sont stockés sous la peau pour protéger notre corps contre les chocs et le froid. Mais ils jouent aussi un rôle protecteur en enveloppant chacune de nos cellules. On trouve les lipides à l’état concentré dans le lard, le saindoux et, à un moindre degré de saturation, dans d’autres aliments de nature animale (viande, volailles, poisson), ou végétale (huiles d’olive, de colza, de tournesol).
La diététique se ramène, on ne le répétera jamais assez, à un dosage des différents composants de nos aliments selon leur apport calorique et en fonction de leur répartition entre protides, glucides et lipides. Là encore, quelques règles simples, mais respectées, sont préférables à des considération plus précise,mais bafouées.