Ajuster les vertèbres
La chiropraxie (ou chiropractie), médecine manuelle créée vers 1895 par l’Américain Daniel David Palmer, centre son action sur la colonne vertébrale. Elle s’est surtout développée aux États-Unis où l’on compte au moins quinze écoles formant, en quatre ans, à cette approche thérapeutique. Quelque 25 000 chiropracteurs licenciés, légalement reconnus dans cinquante États et soignant chaque année 9 à 10 millions d’Américains, exerceraient ainsi outre-Atlantique.
En règle générale quel que soit le pays considéré, les chiropracteurs ne sont pas diplômés en médecine. En France, le baccalauréat scientifique et cinq années d’études spécialisées sont exigées pour se prévaloir du titre de chiropracteur.
Près de la moitié des gens qui consultent un chiropracteur souffrent d’un problème de dos, de douleurs avec ou sans blocage, avec ou sans irradiations à la jambe. Fréquentes elles aussi sont les consultations motivées par une douleur du cou. Le chiropracteur exerce des corrections manuelles appelées • ajustements». Ces ajustements visent à rétablir le bon fonctionnement de la colonne vertébrale. La théorie chiropractique fait entrer dans son champ d’intervention des troubles ayant pour origine une perturbation fonctionnelle réversible d’une ou plusieurs articulations vertébrales. Ces dysfonctionnements vertébraux peuvent retentir sur l’ensemble des fonctions corporelles et les effets attendus de la chiropraxie dépassent donc les seules douleurs cervicales, dorsales ou lombaires. Le chiropracteur exerce sur la vertèbre à traiter une pression d’un coup sec. La chiropraxie semble en partie provenir du reboutage populaire traditionnel. Le chiropracteur effectue d’abord un diagnostic en examinant la région malade et en localisant la ou les arti articulations présumées responsables. Des radiographies sont parfois pratiquées. C’est à ce stade que les contre-indications aux manipulations chiropractiques doivent être décelées.
Chaque articulation est agencée de manière à rendre possible ou impossible tel ou tel mouvement. Si les mouvements possibles pour le corps humain ont une amplitude naturellement limitée pour des raisons purement anatomiques, cette amplitude varie cependant selon les individus, leur âge, les modes de vie. Lorsqu’on tourne activement la tête de côté, il n’est possible pour personne de dépasser un certain point. Un mouvement passif, obtenu en poussant doucement la tête à l’aide de la main, permet cependant de gagner un peu plus d’amplitude. Le chiropracteur, quant à lui, va au delà de l’amplitude du mouvement passif, aux limites des possibilités naturelles de l’articulation.