Acné juvénile : na pas presse la bouton
C’est l’un des premiers soucis des adolescents, garçons et filles. À l’âge où ils sont tout spécialement attentifs à leur apparence, voici que leur visage se parsème de petits boutons et de points noirs. C’est ce que l’on appelle l’acné juvénile. La première erreur est de presser entre les ongles ces boutons indésirables pour en chasser la pointe de blanc ou de noir, vraiment peu appétissante. Cette opération a le plus souvent pour résultat de les infecter, d’autant plus vite qu’on oublie généralement une précaution élémentaire : mettre un peu d’antiseptique, alcool ou eau oxygénée, sur le bouton pressé. Mais cette méthode expéditive risque surtout de laisser des cicatrices qui vont marquer la peau pendant des années. En outre, ce bricolage ne va pas empêcher l’acné de s’étendre et de s’aggraver. Chez certains sujets, les conséquences peuvent être esthétiquement désastreuses. Tout le monde a en mémoire le souvenir de jeunes visages ravagés.
En conséquence, l’acné doit être prise au sérieux. Il s’agit bel et bien d’une affection de la peau nécessitant un vrai traitement. Votre médecin vous dira qu’il existe trois formes d’acné qui justifient des soins différents :
- l’acné de « rétention » autrement dit, le « point noir » qui provient de l’obstruction du canal par lequel est normalement sécrété le sébum, à la base des poils. C’est la forme la plus banale. Elle se traite par l’application locale de gel ou de crème à base de vitamine A acide contenue dans une famille de médicaments que l’on nomme « trétinoïne ». C’e traitement s’effectue très progressivement, sous contrôle médical, car les différentes peaux, en particulier les peaux claires, ne réagis sent pas de la même façon.
- l’acné inflammatoire : elle se caractérise par l’apparition de pustules. Le médecin prescrira alors des produits contenant du peroxyde de benzoyle, souvent associé à un antibiotique pour combattre l’infection.
- l’acné invasive : elle s’étend souvent au-delà du visage, jusque sur le dos. Il s’agit d’une forme aggravée qui se manifeste par des nodules sous-cutanés et par des éruptions qui ressemblent à des furoncles laissant souvent des cicatrices. À ce stade, les applications locales ne sont plus suffisantes. Il faut entreprendre un traitement général à base de médicaments comportant des effets secondaires non négligeables, en particulier en cas de grossesse. La plus grande prudence s’impose.
Dans tous les cas, l’acné exige des traitements de longue durée. Il est tout à fait possible de s’en débarrasser, à condition d’être patient. Il convient aussi de se méfier des cosmétiques miracles. El surtout., ne pas croire que ces «petits munis de jeunesse », comme disaient nos grands-mères, disparaitre avec l’âge : un fatalisme que l’on peut regretter toute la vie.