Les plantes,utiles et méconnues
De fait, il y a longtemps que la phytothérapie, dont les pratiques sont fort diversifiées, a du mal à se situer entre des courants contradictoires. Dès le XVIIIe siècle en effet, les médecins des villes avaient tendance à mépriser le recours aux simples, autre nom des plantes médicinales, et le réservaient volontiers aux populations quelque peu arriérées des campagnes au profit de remèdes fort complexes, mais pas forcément plus efficaces. La chimie triomphante a longtemps vu dans la phytothérapie un symbole du fâcheux empirisme des générations antérieures. Pourtant, comme le remarque Pierre Delaveau, observateur scientifique des plantes médicinales, c’est une erreur de parler avec dédain de l’empirisme, méthode fondée sur l’expérience et non sur la rationalité scientifique.