Crocus, safran
Crocus sativus L.
Quel est son aspect ?
Le crocus est doté d’un bulbe souterrain fibreux qui donne naissance, au printemps, à des feuilles linéaires marquées d’une nervure centrale blanche et à une tige surmontée d’une fleur violet pâle. Cette fleur se compose de 6 pétales et d’un style grêle divisé en trois branches stigmatiques orange.
D’où vient-il et où pousse-t-il ?
Cette plante connue depuis la plus haute antiquité est douée de vertus aromatique, curative, odoriférante et colorante. Un papyrus égyptien, datant du IIe siècle de notre ère, mentionne déjà les qualités thérapeutiques du crocus. Il est originaire de l’Asie Mineure, de l’Irak et du Cachemire, mais il y a des centaines d’années que sa culture est répandue en Orient, aux Indes et en Chine. Les Croisés ont ramené le crocus en Europe centrale et occidentale au cours du XIe siècle.
Comment le cultiver et le récolter ?
La culture du safran demande beaucoup de travail. Les bulbes sont mis en terre au mois d’août, et les fleurs se récoltent pendant environ trois ans. La récolte se fait à l’aube, en automne, et porte sur les stigmates et une partie du style. Ceux-ci sont ensuite mis à sécher au soleil. Il faut environ 80.000 fleurs de crocus pour donner 1 kg de safran.
Que contient-il?
L’essence de safran (0,4—1 %) renferme en premier lieu du safranol qui donne sa couleur jaune et son iodée au safran. Un hétéroside, la picrocrocine, lui confère une saveur légèrement amère. Son pouvoir colorant lui vient d’un pigment caroténoïde, la crocine, de la carotène alpha et bêta, du lycopène et de la zéaxanthine.
Le crocus en cosmétologie :
Le safran n’est plus qu’un colorant démodé et dépassé pour la cosmétologie moderne. Il s’agit bien sûr d’un produit naturel, qui n’agresse pas la santé, mais il se remplace aisément par une autre substance naturelle beaucoup moins chère extraite du curcuma. On le retrouve cependant dans quelques produits cosmétiques de classe qui n’arrivent cependant pas à ranimer sa gloire passée.
A quoi sert-il encore ?
En médecine, le crocus a également perdu une bonne partie de son importance, et l’industrie alimentaire hésite à l’utiliser à cause de son prix élevé et de sa production réduite. A notre époque, la renommée du safran repose plus sur sa valeur historique, que sur son utilité réelle.