L'utilisation de questionnaires
L’utilisation de questionnaires
L’utilisation de questionnaires permet de faire un premier dépistage en mettant en évidence certains signes de dépression. En 2000, une étude américaine a montré qu’un screening à l’aide d’un questionnaire permettait aux professionnels de mieux détecter la DPP (35,4% des femmes déprimées ont été détectées lorsque le questionnaire était utilisé contre 6,3% détectées lorsque la consultation ne comprenait pas de questionnaire). En 2002, une autre étude américaine » confirme ces résultats avec 30% de DPP détectées avec l’aide du questionnaire contre 0% avec un examen, de routine.
Le questionnaire le plus utilisé pour dépister la dépression périnatale est l’Edinburgh Postnatal Dépression Scalc (EPDS)’. conçu par Cox. Il comporte dix questions et peut être rempli par la femme seule, sans aide particulière. Spécialement conçu pour une utilisation postnatale, il a aussi été validé pour dépister la dépression prénatale. Il est plus sensible aux signes de la dépression périnatale que d’autres questionnaires généraux de dépression, car il permet de relativiser les symptômes qui pourraient être imputés à la grossesse ou à l’accouchement (fatigue, sommeil, poids, douleurs, baisse de libido). Il a été traduit et validé dans de nombreuses langues. Une version française réalisée par N. Guédeney se trouve en annexe de ce livre. Les praticiens et les sages-femmes qui utilisent ce questionnaire le jugent simple, très- utile pour détecter la dépression et pour les aider à orienter les femmes. Plusieurs études ont montré qu’il était très bien accepté par les femmes.
L’utilisation d’un tel questionnaire sensibilise la femme et le professionnel à un possible risque de dépression, mais il ne permet pas de poser un diagnostic .