Les téléphones portables sont-ils dangereux pour le cerveau ?
Comme pour l’ensemble des pollutions auxquelles notre organisme est confronté, le danger potentiel est loin detre négligeable, mais le risque encouru est faible à court terme. À long terme, en revanche – et pour cause -, aucune évaluation n’est encore possible. Ce critère de dangerosité est attesté en laboratoire sur des cultures cellulaires ou des animaux tels que le rat. On déduit le risque afférent par l’hypothèse que ce que l’on consigne en laboratoire se traduise probablement dans notre corps. Entre alors en jeu l’état de santé de chacun : système immunitaire, fonctionnement de la machinerie de réparation de l’ADN et mode de vie. C’est ce dernier qui définit prioritairement l’exposition de chacun aux agressions. Selon qu’on utilise beaucoup ou peu un téléphone portable, que l’on vit plus ou moins loin d’une antenne-relais, le risque n’est pas du tout le même.
Nombre d’études se sont penchées sur la dangerosité des ondes transmises par les téléphones portables. Des effets néfastes ont été constatés, mais pas dans des proportions statistiquement significatives. On n’a donc pas établi de preuve formelle de dangerosité, mais un faisceau de présomptions existe bel et bien, lequel ne pourra être affiné qu’au fil du temps. Le portable s’est généralisé trop récemment pour que les études épidémiologiques, qui doivent être éprouvées au moins sur une génération, puissent établir des liens avérés entre pathologies et pollutions.
Ces expériences ont établi que les ondes des portables lèsent l’ADN des cellules cibles. En soi, ce n’est là rien de bien grave, si le temps imparti au système de réparation de l’ADN, assez efficace, est préservé. En revanche, si cette latence n’est pas respectée, les lésions provoquées par les
ondes peuvent perdurer, et s’additionner. Or, plus les chromosomes accumulent des lésions, moins le programme informatique des cellules va fonctionner correctement. Le danger est que les cellules, lorsqu’elles se divisent, enclenchent un mouvement irréversible. Cela porte un nom: cancer.
D’autres effets, plus ou moins en rapport avec les précédents, ont été remarqués, ayant trait à la communication entre les cellules, la synthèse de certaines protéines et le contrôle par des enzymes de fonctions cellulaires particulières. Mais, d’une culture cellulaire à l’homme, il y a tout de même un grand pas que les chercheurs se refusent de franchir.
Toutefois, des investigations menées sur des utilisateurs patentés de portables ont suggéré des effets sur la libération de certains neurotransmetteurs, responsables des migraines ou des baisses d’attention auxquelles sont sujettes ces personnes. La forte occurrence, chez d’autres utilisateurs, de quelques affections cérébrales serait due à une baisse de l’étanchéité de la barrière hémato-encéphalique, qui débarrasse le sang alimentant le cerveau de la plupart des virus et bactéries. Enfin, le stress mentionné par beaucoup de grands utilisateurs de portables serait à mettre sur le compte d’un surcroît de synthèse d’hormones de stress et d’une réduction concomitante de mélatonine, une hormone impliquée notamment dans le contrôle général du système hormonal.
En revanche, contrairement aux idées reçues, l’effet thermique des ondes électromagnétiques serait assez léger: certes, les téléphones portables envoient des micro-ondes, mais à des intensités si faibles qu’elles ne risquent pas de cuire le cerveau ! Pour autant, le « cône » des ondes peut générer une chaleur suffisante pour déclencher une tumeur bénigne de l’oreille : le neu- rinome du nerf auditif.
Qu’en est-il vraiment des risques présentés par les GSM, Dect, WiFi, UMTS et autre GPRS puisant leurs ondes à haute fréquence ? A priori, ils sont faibles. Mais tout est fonction de l’âge de l’utilisateur et de l’usage qui est fait de son portable. Ainsi, les enfants de moins de 15 ans
sont les plus exposés car leurs divers systèmes de pro tection ne sont pas encore achevés, et leurs cellules, très sollicitées par la croissance, sont plus vulnérables. Les embryons le sont aussi car ils sont encore plus fragiles, d’autant que le liquide amniotique agit comme un amplificateur d’ondes.
En usage quotidien, on peut limiter son exposition aux ondes en éloignant le portable de l’oreille, physiquement (kit mains libres) et dans le temps: pas plus de 2 à 3 minutes par appel, avec un intervalle d’une heure entre chaque. Pas d’appels non plus dans les bâtiments métalliques, sous des poutres métalliques et dans des voitures, le métal renvoyant les ondes. Enfin, il faut éviter de se déplacer en parlant, puisque le téléphone augmente alors sa puissance d’émission, donc son rayonnement, y compris lorsque la réception diminue.
Derniers conseils: ne dormez pas à côté de votre portable allumé – même en veille, il émet des ondes – et achetez un portable dont la notice indique un « DAS » (Débit d’absorption spécifique) inférieur à 0,7 W/kg.
S’agissant des antennes-relais, le principe de précaution devrait imposer de ne pas être exposé quotidiennement à plus de 1,9 V/m (ou 0,001 W/m2). Une valeur rarement respectée lorsqu’on habite près d’une antenne- relais. Celle-ci « arrose » en effet de tous les côtés, à partir du périmètre qu’elle occupe. On est donc exposé dans un rayon de 100 mètres. De plus, en ville, les faisceaux de différentes antennes se croisent, ce qui multiplie leurs risques potentiels pour notre santé.
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