De quels facteurs dépend la masse osseuse
Des facteurs familiaux
Il existe des familles où l’ostéoporose est plus fréquente. En cas d’antécédents familiaux, la prévention est essentielle.
Renseignez-vous auprès de vos aînés.
Des facteurs hormonaux
Les œstrogènes contribuent à maintenir une bonne masse osseuse. Le faible rapport poids/taille, l’anorexie, la pratique intensive d’un sport sont autant de risques.
Chez l’homme, ce sont les androgènes qui assurent une couverture aussi efficace.
De la sédentarité
C’est un des facteurs aggravants du développement de l’ostéoporose. La pratique d’une activité physique, pour stimuler le développement osseux, est fortement conseillée. On a constaté que la masse osseuse était augmentée chez les sportifs de haut niveau.
De l’insuffisance d’apport en calcium et en protéines
La carence en protéines fragilise la synthèse du collagène, et la charpente de l’os ne se fait pas. Associé à une carence en calcium, le risque d’ostéoporose augmente.
Un apport calcique adapté permet de limiter le risque fracturaire chez la personne âgée.
De l’ensoleillement
Il doit être suffisant, pour permettre l’activation et l’action de la vitamine D. Pour un maximum d’efficacité, il faut apporter le calcium en quantité suffisante.
En France, il existe un gradient Nord-Sud marqué de carence en vitamine D, du fait de la différence d’ensoleillement entre ces régions. L’insuffisance en vitamine D prédomine dans les régions du Nord.
Des modes alimentaires
Certains soi-disant spécialistes pratiquent une sorte de terrorisme alimentaire. Leurs directives aberrantes, pas toujours bien justifiées, obligent à arrêter la consommation de certains aliments, voire de toute une catégorie d’aliments. Ce peut être une interdiction formelle de tous les produits laitiers, famille et enfants compris ! D’où des carences graves. Éthiquement, de quel droit une attitude aussi rigide, appliquée à tous, et qui entraîne à coup sûr des carences ? Nos enfants souffraient de rachitisme il n’y a pas si longtemps.
De telles directives, justifiées chez une petite partie de la population (allergie aux protéines de vache, déficit en lactase) ne le sont, en aucun cas, pour toute une population. On peut conseiller de limiter la consommation des fromages gras, mais pas les interdire.
Des médicaments
Certains induisent une plus grande sensibilité au développement d’une os porose. Ce sont essentiellement les corticoïdes. Mais le médecin prescripteur le plus à même de juger des risques de développement d’une ostéoporose.
Quelles situations sont à risque d’ostéoporose ?
* La carence d’apport en protéines. Elle fragilise la synthèse du collagène, donc la charpente osseuse.
* La consommation d’excitants en excès.
Le tabac, et/ou l’alcool, et/ou le café. La limite à ne pas dépasser: 4 tasses de café par jour, et 25 grammes d’alcool par jour.
* La consommation de thé au repas. Ne prenez pas, au même repas, du thé et des produits laitiers. En effet, les oxalates du thé peuvent diminuer l’absorption
du calcium.
Les aliments riches en acide phytique comme le son de blé et les fruits oléagineux, et les aliments riches en acide oxalique comme les épinards et l’oseille, qui siminuent l’assimilation de calcium, devront être consommés en dehors de la prise de produits laitiers.
* L’excès de sel augmente la fuite du calcium dans les urines.
* L’activité physique réduite.
* Une immobilisation prolongée pour fracture ou autre maladie entraîne une fuite de calcium hors de l’os. La prévention de lutte contre la fragilité osseuse est importante.
* Une grossesse chez une adolescente va nécessiter un besoin accru en calcium; d’une part, pour répondre au besoin lié à la croissance, d’autre part, pour assurer le bon développement du bébé. Mais, bien souvent, la situation financière précaire de ces très jeunes mamans ne leur permet pas une nourriture variée et suffisante. Ce qui les classe dans la population à haut risque de carences nutritionnelles.
* Les alimentations à tendance acidifiante. Attention à l’abus de viande. Elle mobilise le calcium de l’os et fragilise celui-ci. Les forts mangeurs de viande ont une densité osseuse plus faible, certainement par le biais d’une acidification excessive de l’organisme, induite par l’absorption de viande et surtout de viande grasse. L’abus de fromages riches en matières grasses aurait le même effet. L’abus d’aliments acidifiants pousse l’organisme, pour maintenir le pH du milieu intérieur constant, à se servir de systèmes tampons, dont le système osseux. L’os ainsi mobilisé, se fragilise. Prenez donc l’habitude d’alterner les protéines aux différents repas, en variant entre viande, volaille, poisson, œufs, soja.
Ne consommez qu’un fromage gras par jour. Le reste de l’apport calcique pourra être apporté par les yogourts ou les fromages blancs.
De plus le rapport calcium/phosphore de la viande est de 1/5 et a donc un impact négatif sur le bilan calcique, alors que le rapport de 1/2 des produits laitiers et de 5/1 des légumes est plutôt favorable à l’os.
* Les régimes amaigrissants itératifs et mal équilibrés, la lutte contre le cholestérol, autant de raisons de consommer de moins en moins de produits riches en graisses animales. Ce qui induit, à long terme, une carence en vitamine D qui, liposoluble, ne se trouve que dans les produits gras. Les amateurs de bons fromages, pour leur part, ne compenseront pas par les yoghourts, le lait et les fromages blancs, qu’ils n’apprécient guère. Ils ne vont donc consommer aucun aliment riche en calcium. Cette carence, associée à la limitation des aliments riches en vitamine D, peut être à l’origine d’une fragilisation osseuse. Savent-ils que les aliments allégés en graisses contiennent autant de calcium que les aliments entiers? Le calcium, lié à la protéine, reste tors de l’allégement, qui ne retire que les graisses.