Dépense d'énergie liée à l'émotion
L’émotion modifie considérablement la dépense énergétique et peut, par exemple, doubler la consommation d’oxygène chez un sujet, dans les conditions basales. Les dépenses liées à l’émotion ne peuvent être chiffrées.
Approche pragmatique
Chez un adulte, dans notre société, dans des conditions habituelles
De chauffage, de transport et d’activité, l’apport est le plus fréquemment de 2 000 à 2 500 calories. Il a été montré que lorqu’on réduit l’apport énergétique alimentaire d’un sujet, la dépense globale d’énergie diminue, passant en quelques semaines d’une valeur initiale correspondant au niveau de la ration spontanée à une nouvelle valeur plus basse correspondant au niveau de la ration prescrite. De même, si on augmente la teneur énergétique alimentaire, le sujet augmentera sa dépense globale.1 Il semble que ces variations soient liées à la fois à la modification de la masse maigre et à son efficacité. En pratique, l’apport énergétique à prescrire est celui que le sujet consommait spontanément avant l’apparition ou la découverte de la maladie nécessitant le régime (à l’exception, évidente, des régimes hypocaloriques pour surcharges pondérales, et hypercaloriques à la suite des amaigrissements). Ces apports antérieurs sont appréciés par l’interrogatoire ; la nature de l’activité sociale du sujet lorsqu’il fait partie ilf la population urbaine sédentaire est de peu d’importance pour cette ili’Mri initiation.
Nous avons vu que les activités professionnelles et sociales de la vie i lliulinc « coûtent » en énergie à peine plus que la survie en position assise le repos (voir en fin de volume : Valeur énergétique des aliments cou- lanls pour 100 g).
La prescription d’un apport énergétique trop élevé ou trop bas
n’aura pas de conséquences très graves car :
les dépenses énergétiques pourront dans certaines limites s’adapter aux apports ;
la régulation de l’appétit du sujet tendra à modifier en plus ou en moins l’observance du régime prescrit d’où l’intérêt à prévoir souvent des fourchettes d’ingestion ;
l’importance des réserves énergétiques (60 à 150 000 calories) pour un sujet de morphologie normale donne un intervalle de temps suffisant pour corriger les erreurs.
Il faut remarquer que l’innocuité relative des erreurs concernant le niveau énergétique ne s’applique qu’au sujet de morphologie habituelle, et qu’en particulier chez les maigres, chez les obèses ainsi que chez des sujets dont le poids corporel a beaucoup varié dans le passé, il sera bien au contraire nécessaire de prescrire l’apport énergétique avec une grande précision.