Les habitudes médicales de la nutrition
Il faut 10 ans pour former un médecin et 20 ans pour former un enseignant en médecine. Or la diététique nutritionnelle, dont l’enseignement est récent, est d’un apprentissage difficile. De plus, à la différence de la prescription d’un médicament, la prescription d’un régime, les connaissances fondamentales étant supposées connues, est longue et difficile, l’our ces raisons, il y a lieu de penser que la génération médicale actuellement en activité, aura les plus grandes difficultés à apprendre et appliquer la nutrition médicale. Peut-être l’emploi de l’ordinateur fournira-t-il une solution. Mais l’obstacle médical est de peu d’importance devant les effets des découvertes nutritionnelles sur l’ensemble de notre civilisation.
Le concept majeur est celui de l’inégalité génétique. Les mots sont anciens : les techniques toutes récentes, nécessaires à une pratique médicale cl encore incomplètes. L’obésité, le diabète, la maigreur, les dyslipémies, bien d’autres syndromes, naissent de la rencontre d’un héritage et d’une nourriture. Le mode alimentaire, dont nous avions déjà dit combien il est bénéfique à la grande majorité, est pathogène pour certains. Et nous apprenons à prévoir pour qui. L’une des tâches modernes du nutritionniste est de rassurer ceux qui vont bien, et ne conseiller que ceux qui en ont objectivement besoin. Cette technicité nouvelle n’est encore qu’imparfaitement apprise. Et combien de médecins cachent leur ignorance sous un masque de Cassandre et un tempérament de père Fouettard.
Vidéo : Les habitudes médicales de la nutrition
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les habitudes médicales de la nutrition