Menopause physiologique ou pathologique
La ménopause est l’arrêt définitif des menstruations par cessation du fonctionnement ovari c’est donc une insuffisance ovarienne primitive. C’est un état physiologique à l’origine pathologies graves, qui sont de véritables problèmes de santé publique. C’est une étape de la normale qui nécessite une attention médicale. L’âge moyen de survenue va de 45 à 55 ans (moyenne 52 ans). Actuellement, la post-ménopa représente 1/3 de ia vie d’une femme La ménopause peut être précédée d’une période quelques mois ou années d’irrégularités menstruelles que l’on nomme pré-ménopause
Le diagnostique de ménopause
Pré-ménopause : Est est dominée par la carence en progestérone qui crée une situation d’hyperoestrogénie relative.
Ménopause confirmée
On parle de ménopause confirmée (ou post-ménopause) en l’absence de cycles spontanés depuis plus d’un an. L’hypoestrogénie commence à se traduire cliniquement.
- Signes fonctionnels :
– bouffées de chaleur :
signe très fréquent et parfois très invalidant ; sensation de malaise intense suivie d’une vasodilatation généralisée avec augmentation de la chaleur cutanée et tachycardie
– autres signes :
crises sudorales nocturnes ; céphalées, insomnie ; prise de poids ; état dépressif.
- Signes physiques :
Post-ménopause tardive
au delà de la 10eme année post- ménopausique :
L’hypo-estrogénie est cause de complications à long terme
- L’ostéoporose :
– cause majeure d’impotence fonctionnelle et de décès chez la femme âgée.
– par accélération de la perte osseuse : les oestrogènes ont un effet ostéo-formateur et antirésorption osseuse.
– Vers 75 ans, une femme a perdu progressivement 25% de sa masse d’os cortical et 50% d’os trabéculaire ; la perte osseuse atteint alors le seuil fracturaire
– Principaux sites fracturaires
rachis dorso-lombaire (os trabéculaire) : les tassements vertébraux et la réduction de tailie sont ies premiers signes patents d’ostéoporose o poignet
col du fémur (80% de ces fractures touchent des femmes ostéoporotiques.
- Le risque cardio-vasculaire :
– l’incidence de la coronaropathie chez la femme passe de 1 à 3,4 après la ménopause ; elle rejoint alors celle de l’homme.
– les oestrogènes endogènes exercent leur protection :
. directement sur la paroi vasculaire : leur carence entraîne une accumulation de collagène et d’élastine
. sur la pression artérielle (après la ménopause, élévation de la diastolique surtout).
. sur les lipides : après la ménopause, TG, VLDL et LDL augmentent, HDL baissent, rejoignant les taux masculins.
Diagnostic hormonal
n’est pas indispensable dans la forme habituelle FSH très élevée ; monte précocement dès qu’il y a des troubles ovulatoires
– LH s’élève plus tard quand baissent les oestrogènes
– test aux progestatifs : est négatif si l’hypoestrogénie s’est installée
Forme clinique : ménopause précoce vraie familiale
– on parle de ménopause précoce quand il existe des signes cliniques et biologiques d’insuffisance ovarienne avant l’âge de 40 ans.
– Le bilan hormonal est ici nécessaire pour le diagnostic
– La ménopause « physiologique » doit se différencier d’une autre atteinte ovarienne primitive
– Les conséquences précoces et tardives de ia carence oestrogénique sont majeures dans ces cas
Diagnostic différentiel des ménopauses précoces
- ovarite auto-immune : s’associe aux maladies de Basedow, Hashimoto, Addison…
- Syndrome des ovaires résistants aux gonadotrophines : le capital folliculaire ovarien est intact mais la FSH (endogène et exogène) est inefficace.
Autres causes : castration, infection…