Infarctus:Votre tabagisme
Infarctus:Votre tabagisme
Votre tabagisme est facile à calculer en fonction de votre honnêteté à vous avouer ce que vous fumez ! Si vous vous mentez à vous-même, c’est que vous sentez vraiment que ça vous fait du mal. Raison de plus pour arrêter! Une seule cigarette est déjà toxique donc, là, pas besoin de réfléchir. En effet, le risque d’infarctus est déjà augmenté de 40 % si vous fumez 1 à 5 cigarettes par jour ! C’est énorme ! Le tabac est donc très vite extrêmement néfaste pour le cœur.
Et si vous n’arrivez pas à arrêter, sachez que chaque diminution du nombre de vos cigarettes fait du bien à vos artères… ou moins de mal ! Nombre de personnes pensent qu’il faut arrêter totalement de fumer, et qu’il ne sert à rien de seulement diminuer sa consommation. C’est faux et une étude (interheart) le prouve :
Le danger du tabac est directement proportionnel au nombre de cigarettes fumées :
— le risque d’infarctus est augmenté de 40 % pour 1 à 5 cigarettes par jour ;
— il est multiplié par 2 pour 6 à 10 cigarettes par jour;
— par 3 pour 11 à 15 cigarettes;
— par 3,5 pour 16 à 20;
— par 4 au-dessus de 20 ;
— par 9 au-dessus de 40 !
Ainsi, rapporte un médecin,
« depuis des années, quand un de mes patients me demandait : “Si je fume 2 ou 3 cigarettes par jour, est-ce nocif?”, je répondais toujours : “Non, quelques cigarettes, ce n’est pas comme fumer un paquet.” C’est d’ailleurs le plus souvent ce qu’il avait envie d’entendre ! Même en étant médecin, je n’avais pas la notion de la dangerosité du tabac à de petites doses. Depuis que je sais que la première cigarette est déjà toxique, j’ai changé de réponse ! »
Une autre étude (euroaspire II) montre qu’un an après un infarctus, 21 % des personnes sont encore fumeuses, ce qui revient à jouer sa vie à la roulette russe !
— Le risque d’infarctus est effectivement diminué, même si c’est moins notable que pour un arrêt pur et simple du tabac.
— Les personnes qui réduisent leur consommation sont beaucoup plus nombreuses, par la suite, à arrêter définitivement de fumer que les autres fumeurs. La diminution de la quantité de tabac peut donc constituer un premier pas vers un arrêt total, à plus long terme.
En résumé, l’idéal est d’arrêter totalement de fumer. Sinon, il faut se donner les moyens de fumer moins pour réduire son risque (cf. chapitre sur le tabac). Ce qu’il ne faut surtout pas, c’est ne rien faire sous prétexte que c’est trop difficile !
Les substituts nicotiniques (patchs, gommes ou sprays) sont des outils très efficaces pour aider à arrêter de fumer. Ils sont totalement inoffensifs pour le cœur et sont utiles aussi bien pour stopper le tabac que pour en réduire la consommation.
Certains médecins estiment même que l’on doit « patcher » systématiquement tous les fumeurs hospitalisés en urgence pour attaque cardiaque. Et c’est logique, la médecine préventive devant être active dès la phase aiguë des maladies. C’est d’autant plus essentiel que l’arrêt du tabac permet à lui seul une réduction de 36 % du risque de mortalité après un infarctus
Pour prévenir les accidents vasculaires cardiaques ou cérébraux, cessez de vous faire enfumer, de fumer, ou diminuez au moins votre intoxication tabagique.
Vidéo: Infarctus:Votre tabagisme
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