Vivre sans thyroïde
L’athyroïdie congénitale:
Un enfant sur quatre mille naît sans thyroïde. Cette absence, que l’on nomme athyroïdie congénitale, se vit bien si les patients sont correctement suivis et si leur traitement est bien dosé. La croissance osseuse doit être vérifiée par des radio¬graphies de la main et les taux de TSH doit être régulièrement contrôlés.
La thyroïdectomie totale:
La thyroïdectomie totale est l’ablation dans la totalité de la thyroïde. Cette chirurgie est proposée lorsque l’on se trouve en présence de nodules, lorsque l’on craint un cancer ou lorsque la thyroïde est trop gênante, volumineuse ou plon¬geante. On peut également opérer dans certains cas d’hyper- thyroïdies récidivantes, lorsque l’on sait que la guérison ne pourra survenir que lorsqu’une grande partie ou toute la thy¬roïde aura été ôtée. Après cette opération, il est indispensable de prendre un traitement substitutif car on ne peut pas vivre
La thyroïdectomie partielle:
Certaines opérations ne nécessitent pas une ablation totale de la thyroïde. Elles sont appelées lobectomies ou lobo-isthmectomies. Il reste alors une partie de la thyroïde qui continuera à fabriquer les hormones thyroïdiennes dont l’organisme a besoin. Il suffit, dans ce cas, d’effectuer, quelques mois après l’opération, un dosage TSH. S’il est trop élevé, il faudra prendre un traitement par hormones thyroïdiennes de substitution. Si le taux de TSH est normal, on peut tout de même proposer un traitement par hormones thyroïdiennes afin de soulager le morceau restant de thyroïde et éviter la formation de nodules. Ce traitement est appelée “traitement freinateur” mais n’est pas obligatoire car son intérêt n’est pas certain.
Le déroulement d’une thyroïdectomie:
La thyroïdectomie est une opération qui se déroule sous anesthésie générale. De courte durée, elle se pratique en une à deux heures en moyenne. Le chirurgien incise la peau à la base du cou où se trouve la thyroïde. Après ablation totale ou partielle, le morceau de thyroïde retiré est confié à un cytolo- giste qui va analyser, en quelques minutes, les tissus au microscope. S’il diagnostic un cancer, le chirurgien réalise alors une thyroïdectomie totale et un curage ganglionnaire. Si le cytologiste ne décèle pas de cellules cancéreuses, le chirurgien ne fait rien de plus et peut recoudre la plaie. Quelques jours après l’opération, un examen anatomo- pathologique a lieu.