Une maladie et un traitement déconcertants
Les premiers signes du choc (au sens médical) sont en général une baisse extrême de la tension (collapsus) et une augmentation du pouls (tachycardie). En pratique, le malade est extrêmement fatigué, s’il n’entre pas dans le coma, et son pouls est rapide. Il faut l’aider à s’asseoir ou à s’allonger, appeler les secours médicaux, le découvrir s’il a de la fièvre ou le couvrir s’il a froid, l’empêcher de boire ou de manger. Il est important de surveiller régulièrement qu’un coma ou qu’un arrêt carcliocirculatoire ne surviennent pas, et de prendre, si tel était le cas, les mesures appropriées : position latérale de sécurité ou massage cardiaque. Le diagnostic précis du type de choc est difficile. Sa prise en charge relève d’un réanimateur. Le plus souvent, le diagnostic s’établit grâce à la connaissance de certaines pressions, qui sont mesurées à l’aide d’une sonde introduite dans un gros vaisseau sanguin et poussée avec précaution jusque dans les vaisseaux des poumons (sonde de Swan-Ganz). Le traitement de la détresse de l’organisme dépond plus des symptôme qui surviennent que du type de choc. Ce qui compte, c’est de traiter la défaillance cardiaque ou rénale. Que le choc soit d’origine allergique, infectieuse ou hémorragique importe peu. Ce traitement dit «symptomatique» s’attache donc à aider l’organisme du malade à passer un cap. C’est au jour le jour qu’on adapte le traitement, et il arrive qu’on administre un médicament pour faire uriner le malade tel jour, puis qu’on augmente les perfusions pour lui apporter plus de liquides le lendemain. C’est parfois déconcertant pour l’entourage du patient qui peut avoir l’impression que l’équipe médicale tâtonne, alors que les médecins font ce qui convient le mieux en fonction de la détresse du patient. Le traitement dépend aussi de l’origine du choc, qui peut être infectieuse, allergique, hémorragique ou cardiaque.