Tumeurs
Nous avons deja parle des limites de l’homéopathie par rapport a d’autres methodes de traitement, comme la médecine « officielle », et vis-a-vis de certaines conditions pathologiques que l’etat actuel de nos connaissances ne peut encore que definir comme « incurables ». Parmi ces dernieres, les manifestations tumorales et cancéreuses se situent a la première place par leur nombre et leur importance. Il est de notre devoir d’en parler ici pour fournir le point de vue de la médecine homéopathique sur la question et pour illustrer l’argument preventif dans l’esprit homeopathique qui, comme nous le verrons, comporte aussi quelques possibilites curatives.
Pour comprendre la raison des enormes difficultes que l’on a rencontrées, et que l’on rencontrera encore, dans la therapie des tumeurs, il est utile de fournir une explication élémentaire sur l’origine et la nature de la tumeur.
Tumeur signifie littéralement « grosseur », « tuméfaction », termes qui ne donnent certainement pas l’idée de la nature de cette nouvelle formation, mais en évoquent plutôt, de manière vague, la forme et le développement (même si la tumeur n’a pas une forme précise puisqu’il s’agit d’une masse en développement). Le terme « cancer » est utilise pour la forme de tumeur a évolution particulièrement maligne, plus dangereuse donc pour la vie de l’individu puisqu’elle a la capacité de se développer et de se répandre dans des régions du corps différentes et éloignées de celle ou siège la tumeur originale et primitive ; on dit alors que la tumeur se reproduit par « metastases ».
Comment se développe une tumeur ? La réponse la plus simple que l’on puisse donner est la suivante : pour une raison encore inconnue, une ou plusieurs cellules composant notre corps « s’affolent» et, sans plus respecter leur loi précise, qui veut des multiplications cellulaires
lentes et constantes, commencent a se reproduire a grande vitesse et de manière tout a fait désordonnée, formant, justement, cette masse que nous appelons « tumeur ». Sa croissance peut être plus ou moins rapide, plus ou moins désordonnée : il n’existe aucune régie.
Ou se développe une tumeur ? Il n’y a pas de régie a ce sujet non plus : une tumeur peut se développer dans n’importe quelle partie de l’organisme. Il existe cependant des organes ou des régions du corps plus atteintes que d’autres : les poumons, l’appareil gastro-intestinal, le sang, et cela est souvent a mettre en relation avec certaines habitudes de vie ou certains facteurs prédispositions ou « irritants » (tabac, boissons alcoolisées, certains aliments et substances pharmacologiques, etc.).
Pourquoi une tumeur se developpe-t-elle ? A l’exclusion de certaines causes découvertes grâce a l’etude sur des animaux de laboratoire et sur des personnes atteintes de types particuliers de tumeurs, on ne peut donner de réponse a cette question. Celui qui la trouvera aura vraisemblablement trouve la clef pour ouvrir la porte du mystère « cancer ».
De ces connaissances incomplètes, on peut toutefois tirer les conclusions que nous recherchions : les tumeurs, du moins celles qui sont malignes, ne sont pas guérissables. Mais il est par contre possible de soigner (et souvent avec des résultats s’approchant fort de la guérison, surtout si le traitement a ete commence très précocement) certains types de tumeurs ne se reproduisant pas par « metastases ». Dans ces derniers cas, il y a aussi parfois des remissions spontanées. De toute façon, la prévention est de la plus grande importance.
Que peut faire la « médecine des semblables » en cas de tumeur ? Pour trouver une explication a la tumeur en fonction des « semblables » et des lois naturelles, l’homéopathie s’est orientee vers les principes de la psychosomatique et vers quelques substances naturelles, « homéopathiques » a la tumeur, a utiliser en tant que remèdes curatifs et préventifs.
Bien qu’avec des localisations et des fréquences probablement différentes, la tumeur a toujours existe : plusieurs de nos ayeux sont morts du cancer sans le savoir et sans que le médecin même en ait connu l’existence. Suite au développement des méthodes diagnostiques et a l’introduction d’analyses et d’enquetes toujours plus sophistiquées, la présence de cette maladie a ete diagnostiquée avec plus de précision et beaucoup plus souvent. C’est de la, sans oublier la forte augmentation de la population, que dérive la constatation du nombre toujours plus élevé de personnes atteintes de cancer.
Alors, il est probable que le cancer soit une maladie qui, d’un certain point de vue, n’est pas tellement dissemblable de certaines autres affections plus communes, présentant un aspect « physique », pour ainsi dire évident, visible dans ses signes et ses manifestations, et un autre aspect plus profond et moins évident, du type « psychique », ou si vous préférez, « inconscient ». Dans sa vision de l’« homme total », l’homéopathie considère ces deux possibilités de manifestation de la tumeur comme soutenables et les traite dans leur ensemble. Privilégier un aspect plutôt qu’un autre correspondrait a avoir une vision partielle et incomplète non seulement de la tumeur, mais aussi de tout l’organisme malade.
A l’appui de typothèque psychosomatique dont nous avons parle, on peut remarquer les nombreux cas de régression spontanée de la tumeur, et les cas, tout aussi nombreux, ou l’on observe qu’une tumeur se déclare après un grave stress, comme une perte douloureuse, une grosse frustration, une dépression, ou une mélancolie inguérissable. Pour certains, même la peur excessive d’être atteints du cancer (une véritable phobie) pourrait etre la cause de l’origine d’une tumeur.
Mais ne nous entendons pas plus sur ce sujet et venons-en plutôt au point qui nous tient le plus a coeur : la prévention et la possibilité de traitement par la médecine homéopathique. Il nous faudra faire une distinction entre la période ou l’on soupçonne une tumeur, et celle ou elle apparaît ou a deja ete diagnostiquée.