Tête : Oreilles
Nous ne voyons qu’une partie de l’oreille, celle qui est externe et qui n’est que rarement atteinte de troubles graves. Nous nous occuperons donc ici de la partie interne de l’oreille, celle qui est invisible (composée de deux parties dites oreille moyenne et oreille interne), appareil de l’ouie et de l’ équilibre.
En ce qui concerne l’ouie , on peut dire qu’il n’existe aucun remède en mesure de la redonner, bien que dans certains cas, il soit possible de prévenir, ou de retarder, la diminution de l’ acuité auditive. Quant a l’ équilibre, nous en avons déjà parle au paragraphe sur les vertiges. Nous nous occuperons donc des troubles les plus fréquents et les plus communs de l’oreille interne : les otites et les acouphènes (bourdonnements dans les oreilles).
OTITE
De nombreuses personnes en ont souffert, surtout en age préscolaire. C’est la plupart du temps un trouble innocent mais qui, s’il est néglige, peut provoquer de gros ennuis et quelques graves complications (surdité, mastoïdites, etc.) aujourd’hui heureusement plus rares. Il s’agit, comme l’indique son nom, d’une inflammation de l’oreille (de la partie située au-delà du tympan) avec fréquente production de pus. Nous avons déjà rappelé que le nez est en communication avec les oreilles par les trompes d’Eustache il apparaît donc évident qu’une infection du nez pourra se répercuter sur l’oreille.
Tout le monde connaît la sensation de diminution de l’ouie qui peut se produire durant un rhume produisant en abondance du mucus nasal, ou bien 1’impression que quelque chose presse contre le tympan lorsque, toujours a cause des secrétions muqueuses, l’air contenu dans l’oreille au-delà du tympan ne parvient pas a se mettre en équilibre avec le milieu extérieur. La sensation est particulièrement désagréable durant une ascension ou un vol en avion. Un nez dégage et soigne sera donc le premier point pour la prévention des otites ; on évitera ainsi que des substances infectées puissent, par pression, être poussées en passant par les trompes d’Eustache, vers l’oreille interne (ne pas se moucher le nez trop violemment).
Comme il s’agit en plus d’un trouble qui peut aussi trouver son origine dans l’oreille même, suite a l’exposition de facteurs irritants, comme par exemple le froid, on évitera les expositions directes et prolongées aux courants d’air (par exemple a la vitre d’une voiture). Voyons donc quels sont les remèdes dont nous disposons en rappelant tout d’abord que dans ce cas (exposition a l’air froid et sec), le remède sera :
• Aconitum 5 CH (exposition a Fair froid).
Une autre cause de l’otite peut être la présence d’eau faisant pression sur le tympan ou, cas assez fréquent, une hygiène incorrecte du conduit auditif externe, par l’usage maladroit et non approprie de Cotontige .
Le remède naturel le plus connu et le plus utilise en cas d’otite est la chaleur. Ceux qui en ont souffert connaissent probablement le soulagement que procurent les compresses chaudes, ou même brûlantes (vous souvenez-vous de ces morceaux de coton imbibes d’huile chaude qu’utilisaient nos grand-mères ?) qui attenuent la douleur, favorisent la fluidification des secrétions et en facilitent donc l’elimination. Cette caractéristique fait immédiatement penser a un remède (déjà vu pour les sinusites) qui aime la chaleur :
• Silicea 5 CH (s’ameliore avec la chaleur).
Silicea est le produit homéopathique spécifique des otites ; il a été cette fois indique a une plus basse dilution car il doit ici couvrir des symptômes plus aigus et empêcher le passage a une forme chronique. Autre remède ayant une affinité particulière avec l’oreille interne :
• Aurum metallicum 5 CH (oreille interne)
Qui est capable de faire face aussi a d’autres symptômes de cette partie de l’organe de l’ouie (bourdonnements, vertiges, diminution de l’ouie temporaire).
Au cas ou l’otite a déjà atteint un stade plus avance avec des douleurs très aiguës et pulsatives, formation de matières infectées et
pus, on favorisera le drainage de la cavité en utilisant alternativement les remèdes suivants au cours de la journée :
• Eupatoriun perfoliatum (draine les otites),
• Hepar sulfur (elimine les secretions),
• Myristica sebifera (« bistouri homeopathique »).
Ce dernier remède est appelé le « bistouri » des médecins homéopathes a cause de sa capacité a favoriser l’ouverture de foyers infectes. Dans tous les cas, arrives a ce point, il faudra faire sortir le pus, et si les symptômes ne s’attenuent pas, il faudra immédiatement avoir recours au bistouri d’un spécialiste.
BOURDONNEMENTS (ACOUPHENES)
Même si ce trouble peut être l’indice d’alterations plutôt importantes (hypertension artérielle, rétrécissement d’une artère, sclérose de la chaîne des osselets, etc.), il ne faut pas non plus oublier que chacun de nous, en fixant l’attention sur son ouïe dans le silence, pourra en quelque sorte entendre son propre bourdonnement. On est donc autorise a affirmer que, plus souvent qu’on ne le pense, un bourdonnement auriculaire dépend d’une sensibilité nerveuse particulière plus prononcée, par exemple, en période de surmenage ou épuisement psychique. Le remède le plus adéquat sera alors… d’essayer de 1’oublier, en lui accordant moins d’importance et d’attention. Aidez-vous en prenant:
• Chininum sulfuricum 5 CH (acouphenes).
Trois granules le soir avant de vous coucher. En homéopathie, le Chininum (le quinquina utilise par Hahnemann) est connu comme le remède contre les bourdonnements dans les oreilles, trouble qu’il peut provoquer s’il est utilise comme anti-fébrile en allopathie. Mais les causes en jeu peuvent être très nombreuses (la plus fréquente est celle du bouchon de cérumen comprimant le tympan) et devront être examinées par le médecin qui pourra alors indiquer le traitement convenant le mieux
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