Tableau clinique: Pancréatite chronique
PCC non compliquée de l’homme de 40 ans, alcoolique chronique:
Signes fonctionnels:
Douleur:
Quasi-constante (90-95%). souvent révélatrice de l’affection.
C’est une douleur sourde, à type de broiement, continue, sans paroxysmes :
- Sus-ombilicale, le plus souvent épigastrique, associée ou non une douleur de l’hypochondre droit et/ou gauche
- Qui évolue par poussées de quelques heures à quelques jours (3 à 4), entrecoupées de rémissions totales pouvant varier de quelques jours à quelques années
- Généralement très intenses, pouvant amener à la prise d’antagiques majeurs bien qu’inconstants orientent vers une douleur d’origine pancréatique
- Déclenchement par l’alimentation, notamment les graisses et l’alcool
- Irradiation transfixiante dans le dos ou les angles costo-lombaires gauche, plu droit.
- Soulagement par la compression du creux épigastrique en chien de fusil ou mahométanne et par la prise d’aspirine.
Amaigrissement:
Il est très fréquent. Essentiellement lié à la restriction alimentaire par crainte de déc douleur.
Examen physique:
Dans cette forme non compliquée, l’examen est habituellement normal.
On pourra retrouver des signes d’imprégnation éthylique chronique (varicosité pommettes, hypertrophie parotidienne …)
Examens complémentaires:
Ne sont pas tous nécessaire, réduits au minimum dans les formes de diagnostic évide
Examens biologiques:
Enzymes pancréatique: amylasémie, amylasurie, lipasémie:
Sont habituellement normales. Elles sont augmentées lors des poussées aiguës ou en cas faux kystes.
Bilan hépatique:
Peut mettre en évidence un syndrome de cholestase qui témoigne d’une compression du cholédoque.
Glycémie:
Un diabète sera systématiquement recherché.
Stéatorrhée:
En cas d’insuffisance pancréatique exocrine, il existe une stéatorrhée (>6g/24 h) témoignant une malabsorption des graisses.
Bilan phosphocalcique:
Systématique pour éliminer une hyper-parathyroïdie
Examens morphologiques:
Abdomen sans préparation:
Peut montrer des calcifications se projetant sur l’aire pancréatique en regardée L1-L2.
Il s’agit d’un signe d’excellente valeur diagnostique mais qui est d’apparition tardive.
Echo et/ou TDM abdominal :
Peut montrer :
- Des calcifications pancréatiques au sein d’un parenchyme hétérogène
- Une augmentation du volume du pancréas, parfois de manière localisée
- Une dilatation irrégulière moniliforme du canal de Wirsung avec parfois lithiases canalaires.
Il permet aussi de rechercher des complications (faux kystes, dilatation des voies bilaires….)
Au terme de ces explorations, le plus souvent le diagnostic est évident. Parfois un doute persiste motivant la réalisation d’examens de seconde intention.
Echo-endoscopie:
A surtout un intérêt dans l’étude du retentissement local de la pancréatite < (compression biliaire ou veineuse, dilatation du canal de wirsung…) et à un moindre degré poue le diagnostic différentiel avec le cancer du pancréas.
Son intérêt pour le diagnostic précoce des pancréatites chroniques non calcifiées est encore discutée.
Cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE):
Permet de mettre en évidence :
- Des anomalies des canaux pancréatiques (aspect irrégulier du canal de Wirsung, sténoses lacunes intracanalaires évocatrices de calculs)
- Le retentissement sur la voie biliaire ( sténose cholédocienne)
Non dénuée de complications (pancréatite aiguë, surinfection d’un faux-kystes…), indiquée que dans des cas particuliers.
Cholangio-pancréatographie par résonance magnétique (CPRM):
Tend à remplacer la CPRE.
La fibroscopie:
Elle peut montrer des varices cardio-tuftérositaires, conséquence de l’hypertensior segmentaire. Elle permet également d ‘éliminer un ulcère en cas de douleurs atypiques.
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