Soleil : un ami qui vous veut du mal
Jadis, la couleur de la peau suffisait à classifier les « races », des plus claires aux plus foncées : blancs, jaunes, rouges et noirs. C’était vraiment simpliste. Il suffit d’avoir un peu voyagé, ou même simplement de regarder autour de soi, pour constater que les différences de peau entre les individus, y compris au sein d’une même « race », sont infiniment nuancées, d’autant qu’une même personne change de carnation au cours de sa vie, parfois même d’un mois à l’autre, d’abord en fonction de son hérédité, mais aussi selon le climat. Le soleil, en particulier, est le grand maître de notre peau, un maître tyrannique et redoutable, que souvent l’on adore, mais qui nous récompense bien mal du culte que nous lui vouons.
Démocratie et dermatologie ne sont apparemment pas compatibles : nous ne sommes pas égaux face au soleil. En effet, les rayons solaires ont des effets variables selon notre type de peau, associé à la couleur naturelle de nos cheveux. L’ensemble détermine notre phototype, (voir tableau). Schématiquement, le phototype le plus faible (zéro), correspond aux albinos à peau rose. Le phototype le plus élevé (0), correspond aux sujets à chevelure noire et à peau très foncée ou noire. Entre ces deux extrêmes s’établit toute une gamme de nuances permettant à chaque individu de se situer afin de déterminer le degré de bronzage auquel il peut prétendre. Par exemple, si vous êtes phototype 1, cheveux roux et peau laiteuse, inutile de vouloir dépasser le stade du h Aie léger. Votre insistance vous exposerait à de sérieux ennuis. En revanche, si vous êtes phototype 5, cheveux bruns et peau brune, vous pouvez vous étaler au soleil sans grands dangers. Mais à quoi bon, vous êtes déjà naturellement bien bronzé ! Entre les deux extrêmes, vous devez doser sagement vos relations avec le soleil, en ayant totalement conscience des dangers auxquels vous expose tout débordement.
Apprenez d’abord à identifier l’ennemi. Ce n’est pas tellement la chaleur dégagée par le soleil qui est à redouter, mais la lumière du rayonnement solaire, et tout particulièrement les rayons ultra-violets. 11 en existe plusieurs types, plus ou moins dangereux :
- Les ultra-violets A (UVA) : ils sont les premiers à déclencher le bronzage en pénétrant profondément dans le derme. Mais en même temps, ils accélèrent terriblement le vieillissement de la peau.
- Les ultra-violets B (UVB) : ils stimulent la mélanine, ce pigment noir qui détermine la coloration foncée de la peau Ce sont eux qui, par conséquent, assurent un bronzage durable de la peau. Mais ils sont aussi responsables des risques de cancer résultant de la répétition des coups de soleil.
- Les ultra-violets C (UVC) accompagnent les redoutables rayons X émis par le soleil. Mais ils ne présenterons pas de réels dangers pour la peau tant qu’ils continueront d’être filtrés par la couche d’ozone, d’où la menace résultant de la détérioration de cette protection naturelle.
- Tout est une question de dosage, variable, comme on l’a vu, selon la nature de votre peau. Passé le seuil de tolérance au degré de coloration solaire lié à votre phototype, vous allumez une bombe à retardement qui éclatera, peut-être au bout de plusieurs années, mais qui vous fera amèrement regretter votre désinvolture. Il sera alors trop tard pour exprimer des regrets. Indépendamment du vieillissement accéléré, le risque majeur des bronzages abusifs, c’est le cancer. Il faudrait même dire les cancers. Car il en existe au moins deux sortes : les épithéliomas et le mélanome malin. Les premiers sont guérissables s’ils sont traités suffisamment tôt. En revanche, le mélanome malin est particulièrement redoutable. Il apparaît sous la forme d’une tache qui s’élargit sur la peau. Mais elle gagne aussi en profondeur, formant une tumeur. Celle-ci a pour caractéristique d’expédier des cellules cancéreuses qui s’infiltrent par les vaisseaux sanguins pour envahir des organes plus lointains où ils vont faire naître de nouvelles tumeurs, d’où un pronostic très inquiétant. La seule vraie parade possible contre ce terrible fléau qui frappe un nombre croissant d’imprudents reste donc la prévention contre les ravages solaires.
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