Soins postopératoires et rééduction fonctionnelle Juste après l'intervention : prévenir les escarres
Pendant les jours qui suivent une intervention, l’opéré doit faire l’objet de soins corporels réguliers, surtout s’il a du mal à se déplacer. Il est en effet souhaitable d’éviter un certain nombre de complications cutanées, en particulier les escarres, qui frappent les patients dénutris mais aussi les personnes obèses. Les es- carres sont une ischémie de la peau au niveau d’une zone de contact permanent avec le lit-
Les talons, les fesses, le sacrum et les coudes sont des zones particulièrement exposées. Sous l’effet de la pression e en raison d’une réduction d mouvements, la circulation es ralentie dans les zones de peau de ces points d’appui, peau meurt (elle se nécrose laissant place à une ulcération importante qui peut concerner toute l’épaisseur du revêtement cutané.
La prévention des escarres repose sur la mobilisation précoce des patients, que l’on doit aider à se lever si c’est possible, ou installer dans un fauteuil adapté. Elle repose également sur une hygiène très stricte de la peau, au niveau des zones de contact, et sur l’utilisation de procédés destinés à éviter le frottement des zones sensibles : coussins, matelas à air. Ce dernier est formé de boudins disposés parallèlement d’un bout à l’autre du lit, qui se gonflent et se dégonflent en alternance de manière à ce que le malade ne repose pas toujours sur les mêmes points d’appui.
Les soins respiratoires sont également très importants chez les patients alités. Un malade cloué au lit par la douleur, le poids ou les conséquences de son intervention (paralysie transitoire au cours des interventions sur le cerveau, par exemple, ou immobilité forcée due à une intervention orthopédique), a tendance à «s’encombrer». Les sécrétions bronchiques s’accumulent dans ses voies respiratoires et il ne peut pas les évacuer facilement.
Si le patient est intubé (comme c’est le cas en réanimation), on aspire ses sécrétions par l’intermédiaire d’un tube relié à un aspirateur. S’il n’est plus relié à
une machine, on peut l’asseoir dans le lit et l’aider à expectorer en pratiquant une kinésithérapie respiratoire. Le problème de l’alimentation est du même ordre. Un patient alité ne peut absorber des aliments sans risquer de faire une «fausse route» (avaler de travers).
Le passage d’aliments solides ou liquides dans les voies respiratoires est susceptible de provoquer une surinfection bronchique. La phase postopératoire de bien des patients est à cet égard un moment difficile.