Soins postopératoires et rééduction fonctionnelle Juste après l'intervention : Panser et aider à la cicatrisation
Un opéré est, par définition, un balafré. Son corps porte une ou plusieurs cicatrices. La peau n’a pas été seule incisée, mais aussi les muscles, et un organe ou un os sous-jacent. Les sutures posées par le chirurgien sont des éléments étrangers, qui peuvent favoriser une infection ou entraîner une réaction inflammatoire. Les soins postopératoires consistent essentiellement à s’assurer que la cicatrisation s’effectue normalement.
A la fin des interventions abdominales ou thoraciques, il est habituel de laisser un drain sortir de la cicatrice. Ce drain, qui peut être une simple lame de plastique ou une tubulure, permet d’évacuer les liquides dont s’est emplie la cavité abdominale ou thoracique pendant l’intervention : liquides inflammatoires sang. Si ces liquides n’étaient pas évacués, ils pourraient s’accumuler et provoquer des complications (infections, adhérences, processus inflammatoires). L’infirmière a pour mission de surveiller ces drains, d’en assurer l’asepsie stricte, et de les retirer lorsque plus aucune sécrétion n’en sort. Les soins de cicatrices sont en général relativement simples : les cicatrices suturées peuvent être débarrassées de leurs pansements au bout de 48 heures, à la suite de quoi elles sont nettoyées à l’eau et au savon, chaque jour, et maintenues bien sèches.
L’humidité et la macération sont un obstacle à la bonne cicatrisation. Les fils de suture de la peau peuvent, le plus souvent, être retirés entre 6 et 10 jours après l’intervention : c’est le temps qu’il faut pour que les berges de la plaie aient adhéré solidement l’une à l’autre. Les autres sutures, internes, restent en place ou sont résorbées par l’organe suturé, au bout de quelques semaines ou quelques mois.