Sexualité et vieillissement
Lorsqu’on écoute les patient(e)s parler en consultation, ils (elles) se confient souvent sur leur vie intime et on peut entendre ce type de phrase : « je n’ai plus envie », « je ne suis pas d’humeur », « je n’éprouve plus rien à son égard », « je ne ressens plus rien avec lui (ou elle) ».
Les femmes qui déclarent qu’elles ont peu de désir sexuel ne semblent pas être affligées par cela. Leur baisse de la libido ne serait pas un problème pour elle, mais plutôt un problème pour leur partenaire.
Selon une étude récente, 53 % des femmes américaines ne « sont pas d’humeur ». La baisse du désir sexuel est la forme la plus courante de l’insatisfaction sexuelle féminine. Elle se produit quand il y a une absence de fantasmes sexuels.
Le désir sexuel et l’âge
L’absence de désir sexuel se manifeste souvent à la suite d’un problème de couple, du fait d’un manque de communication, d’un manque de confiance, d’un manque d’égards et d’un manque d’intimité. Cela peut se comprendre lorsqu’une femme est submergée par sa vie de mère de famille et se sent trop épuisée pour se détendre, se relaxer et fantasmer sexuellement.
Il existe des études qui démontrent l’impact du stress sur la fonction sexuelle d’une femme. Chez la souris, une relation complexe entre la fonction sexuelle et le stress a été observée. Des souris mâles dominantes qui avaient été placées en situation de stress montrèrent des troubles sexuels (1) alors que des souris mâles stressées, à la pubertées, montrèrent une amélioration de leurs performances sexuelles. Il semble probable que le stress ait un impact négatif sur l’expérience sexuelle des femmes. Dans une récente enquête menée auprès de 1000 adultes, le stress a été classé comme étant le facteur numéro un entravant la jouissance sexuelle (26 %) au-dessus des autres facteurs possibles, tels que les enfants, le travail et l’ennui.
Mais le désir sexuel se modifie aussi et évolue en fonction de l’âge, sans pour autant disparaître entièrement. Or, comme on l’a déjà vu, les sécrétions d’hormones sexuelles, tant chez la femme que chez l’homme, diminuent aussi avec l’âge avec des taux sanguins de DHEA, de pré- gnénolone, d’œstrogènes, de progestérone et de testostérone plus bas, schématiquement diminués de moitié à la quarantaine, par rapport à leur taux à 20 ans. On constate de ce fait une baisse de la libido et de l’ardeur sexuelle, un manque d’énergie, une diminution de la force musculaire, de l’endurance physique, une moindre joie de vivre et des érections moins fortes chez l’homme.
De plus, chez la femme, la muqueuse vaginale va devenir moins humide et plus fine, plus susceptible de démangeaisons, de brûlures et d’infections, avec moins de sécrétions vaginales au cours des rapports amoureux. Si le taux d’œstrogène diminue, la lubrification vaginale diminue également et les relations sexuelles peuvent même devenir douloureuses. De plus, la baisse d’œstrogène entraîne également une diminution du flux sanguin et de la transmission d’influx nerveux vers le vagin. La chute du taux d’œstrogènes va diminuer la taille de l’utérus, du vagin et de la vessie, avec un moindre contrôle de la miction urinaire chez la femme, en cas de stress. Les femmes ont alors de moins en moins d’intérêt pour le sexe.
Or le traitement hormonal substitutif diminue les bouffées de chaleur, mais ne restaure pas une libido normale, car il ne s’agit que d’hormones synthétiques. Il pourrait y avoir un lien entre le stress, les taux de testostérone et la fonction sexuelle féminine. Ainsi, les femmes qui ont un taux de testostérone totale inférieure à 40 ng/dl et de testostérone libre de moins de 2,0 ont les symptômes de troubles de la libido. De très faibles doses de testostérone amélioreraient la libido féminine, alors qu’aucun amant ou aphrodisiaque ne pourrait compenser ce manque hormonal, parfois lié à la suite d’une ablation chirurgicale des ovaires ou d’un stress important. Il faut cependant rester très prudent, car à de trop fortes doses, la testostérone chez la femme peut rendre la voix plus grave, avec une pilosité accentuée, une prise de poids et de l’acné.
Les hommes, depuis l’apparition du Sildénafil (Viagra®), et du Tadalafil (Cialis®), ont retrouvé leurs érections de jeunesse, mais sans pour autant avoir le même désir sexuel. La testostérone augmente notamment le flux sanguin vers les organes génitaux, ce qui augmente chez la femme la sensibilité du clitoris et chez l’homme de la verge.
En effet, l’andropause est différente de la ménopause, car il ne s’agit que d’une carence hormonale sans arrêt définitif de l’activité testiculaire, alors que la femme a un arrêt complet de la fonction ovarienne et des menstruations vers l’âge de 50 ans. Par contre, le toucher du corps du (de la) partenaire reste toujours un plaisir sensuel très intense, d’où l’importance de prolonger les préliminaires et le temps consacré à caresser l’autre. Nous sommes des créatures autant sensuelles que sexuelles. Il faut donc savoir donner du temps au temps.
Les œstrogènes, la progestérone et la testostérone
Secrétées par les ovaires, elles agissent contre les troubles de la ménopause et l’ostéoporose.
LES ŒSTROGÈNES
Ces hormones, parmi les plus puissantes de l‘organisme, sont produites par les follicules ovariens, pour jouer un rôle dans les différents cycles de la vie d’une femme : la menstruation, la grossesse jusqu’à la périménopause et la ménopause. Il s’agit en fait de trois hormones : l’oestrone, l’œstradiol et l’oestriol. Elles ont des effets multiples, dans la reproduction, dans la fonction cognitive, dans le désir sexuel, l’humeur, l’endurance physique et dans les métabolismes osseux et lipidiques. A partir de la ménopause, on prescrit des œstrogènes synthétiques, le plus souvent sous forme de gel ou de patchs, pour combattre les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, la fragilité cutanée, l’envie de se gratter, la sécheresse vaginale, l’ostéoporose et l’incontinence urinaire.
Le collagène, qui est stimulé par les œstrogènes, est le principal constituant de la peau. Le manque d’œstrogène aura donc des effets immédiats sur les rides cutanées, les hématomes et l’amincissement de la peau. A l’inverse, l’administration d’œstrogènes permet d’augmenter la synthèse de collagène. Enfin, la supplémentation en œstrogènes et en progestérone permet de diminuer la perte osseuse liée à l’ostéoporose, ces hormones inhibant la résorption osseuse et stimulant la formation osseuse. Si une femme ne prend pas ce type d’hormones après la ménopause, elle a une chance sur quatre de développer une ostéoporose importante, avec le risque de fracture osseuse, notamment du col du fémur, que cela comporte. Le traitement hormonal substitutif est aussi préconisé chez les femmes qui présentent des risques de maladies cardiovasculaires. Certaines études tendent à démontrer qu’il aurait aussi un effet protecteur contre le cancer colorectal, la cataracte et la maladie d’Alzheimer.
Lorsque l’on compare les taux d’œstrogènes des Okinawais avec ceux des Occidentaux, on remarque qu’en vieillissant, les hommes et les femmes d’Okinawa ont de forts taux sanguins d’œstrogènes, 3 fois plus chez les femmes d’Okinawa, par rapport aux Américaines de 70 ans.
Effets secondaires et contre-indications
En cas de surdosage, les seins peuvent être tendus et douloureux, on peut observer une prise de poids dans les hanches, une anxiété, une irritabilité, une tendance dépressive, des règles trop abondantes et douloureuses, des céphalées.
- Inconvénients
Il faut néanmoins éviter la prise en de trop grande quantité et sur une longue période (moins de cinq ans) de ces œstrogènes synthétiques qui comporte le risque de développer un cancer du sein, de l’endomètre ou des ovaires, d’où l’importance d’une haute surveillance gynécologique
et de les administrer en association avec de la progestérone du 5e au 25e jour ou du 13e ou 25e jour du cycle. La progestérone sert à neutraliser l’effet de l’œstrogène sur l’endomètre et à fournir une protection contre le cancer.
- Contre-indications
Le traitement substitutif est contre-indiqué en cas de saignements vaginaux inexpliqués, de cancer du sein, de risques thrombo-emboliques ou troubles hépatiques.
Comment tester le taux d’œstrogènes ?
On ne peut « remettre à niveau » le taux hormonal sans pratiquer certains tests biologiques, salivaires, sanguins ou urinaires pour savoir s’il y a carence hormonale.
Dans le sang : il y a carence si le taux d’œstradiol est en dessous de 50 pg/ml le 7e jour, et le taux de FSH supérieur à 12mUI/ml.
Dans les urines : Les œstrogènes totaux en dehors des règles, dans la 2de partie du cycle, sont en dessous de 20mcg/24 heures.
L’amélioration naturelle du taux d’œstrogènes
Elle peut être aidée par la prise de phyto-œstrogènes, provenant principalement de deux familles de plantes, les flavonoïdes (soja) et les lignanes (lin). Les femmes asiatiques ont environ 1000 fois les taux protecteurs de phyto-oestrogènes des femmes occidentales. Mais leur efficacité se limite aux bouffées de chaleur, étant sans effet pour prévenir l’ostéoporose. Ces phyto-œstrogènes sont présents dans le soja, la sauge, le ginseng, le yam, le gattilier, mais aussi les pois chiches, les petits pois, les haricots et les lentilles.
- LE SOJA
Il a été proposé car il contient des isoflavones en grande quantité, une des familles de phyto-estrogènes, mais il n’a pas fait la preuve de son efficacité et aurait un effet placebo.
- LE LIN
Les graines de lin sont particulièrement riches en lignanes, qui auraient une action bénéfique sur les bouffées de chaleur. Dans ce cas, une consommation de 30 à 40 grammes de graines de lin serait recommandée.
- LE YAM (DIOSCOREA VILLOSA)
Le Yam contient de la diosgénine, précurseur de la progestérone, qui est en diminution à la périménopause. Il améliorerait de nombreux troubles gynécologiques comme les douleurs ovariennes, menstruelles et la ménopause. La dose recommandée est de 2 à 3 comprimés de 500 mg.
- LE DONG QUAI (ANGELICA POLYMORPHA SINENSIS)
Il a un effet antispasmodique et vasodilatateur bien documenté. Cet effet est très intéressant pour les crampes menstruelles douloureuses et peut aussi procurer un certain soulagement dans les cas de bouffées de chaleur de la ménopause. Il agirait comme un régulateur du système hormonal, permettant d’équilibrer les quantités d’oestrogène et de progestérone dans l’organisme de la femme. Dans cette indication, 600 mg par jour sont recommandés.
- LE BLACK COHOSH (ACTÉE À GRAPPES: CIMICIFUGA RACEMOSA)
Il serait également utile pour lutter contre les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale. Il permettrait également de diminuer les risques cardio-vasculaires, en augmentant les taux de bon cholestérol (HDL) et en diminuant les taux de mauvais cholestérol LDL.
- LE GATTILIER (VITEX AGNUS CASTUS)
Longtemps utilisé par les moines, au Moyen-âge, pour pouvoir respecter leur vœu de chasteté, il permettrait, par son action similaire à la progestérone, de soulager les symptômes du syndrome prémenstruel, les douleurs aux seins cycliques et les irrégularités de cycle menstruel. Il pourrait également aider les femmes ayant des problèmes de fertilité liée à une insuffisance en progestérone, en inhibant la sécrétion de prolactine et en maintenant l’activité du corps jaune qui sécrète la progestérone.
- LA SAUGE
Riche en flavonoïdes, elle a une action ostrogénique et une activité antioxydante. Elle est préconisée chez les femmes présentant des règles irrégulières et douloureuses et au moment de la ménopause pour diminuer les bouffées de chaleur.
Enfin, les déficiences en zinc doivent être recherchées car ce métal est impliqué dans la synthèse des hormones sexuelles.
LA PROGESTÉRONE
La progestérone, produite par les ovaires, est secrétée dans la deuxième moitié du cycle menstruel. Elle est l’hormone responsable de la nidation du fœtus durant la grossesse. Les surrénales la produisent aussi en petite quantité dans les deux sexes.
La progestérone protège des effets négatifs des œstrogènes qu’elle contre balance ; ainsi, lorsque les femmes atteignent la période entre 30-40 ans, la balance entre œstrogènes et progestérone change, la sécrétion d’œstrogènes devenant prédominante, avec des symptômes tels les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
La progestérone a, en fait, une action apaisante et drainante, éliminant la rétention d’eau, permettant un meilleur sommeil et de diminuer les œdèmes des pieds et des chevilles, notamment avant les règles. Elle protège des cancers de l’endomètre et du sein.
A l’inverse, lorsqu’une femme manque de progestérone, elle présente des seins douloureux et tendus, un ventre douloureux et gonflé, des mains et des pieds gonflés, une prise de poids, des règles trop abondantes et douloureuses et une nervosité. Cette irritabilité peut parfois atteindre de telles proportions à la ménopause que c’est alors que certaines femmes sont prêtes à tout laisser tomber, à démissionner ou divorcer. D’où l’intérêt alors d’une supplémentation en progestérone pour ses effets calmants.
Comment la tester ?
Dans le sang: le taux de progestérone est bas, de moins de 10 mg/ml, 7 jours avant les règles.
Dans les urines de 24 heures : le taux de prégnandiol, métabolite de la progestérone est bas, de moins de 2 mg/ml, 7 jours avant les règles.
L’amélioration naturelle du taux de progestérone
La crème au Yam sauvage ou dioscorea mexicana, contenant des phyto- oestrogènes peut aider en réduisant la rétention d’eau, mais elle n’est ni une hormone, ni un précurseur hormonal. On peut de plus manger plus de protéines animales (viandes, volaille).
La supplémentation médicale en progestérone naturelle
Elle sera faite du 15e au 25e jour du cycle avant la ménopause, puis en association avec l’œstradiol du 13e au 25e jour du mois, après la ménopause, pour obtenir un cycle sans règles. Elle permet l’absorption du calcium par les os pour les renforcer et prévenir l’ostéoporose.
LA TESTOSTÉRONE
Elle provient surtout des testicules chez l’homme et des surrénales, en moindre quantité, dans les deux sexes.
Elle est l’hormone qui donne aux hommes leur force et leur vitalité sexuelle et musculaire, qui renforce leur agressivité et favorise le métabolisme des protéines, permettant de synthétiser des os et des muscles ; elle stimule le désir sexuel et la libido des hommes et des femmes, grâce à ses récepteurs situés dans les nerfs, les vaisseaux sanguins et les organes génitaux.
Elle permet notamment chez l’homme les érections et les éjaculations. Ainsi, elle stimule la croissance de certains tissus, notamment urinaires et génitaux chez l’homme, et la production de sperme.
Au niveau cardiaque, elle protège le cœur en diminuant les taux de cholestérol et les chiffres de tension artérielle, et en augmentant le flux sanguin vers le cœur. Elle rend la peau plus tonique, plus tendue.
Le taux de testostérone serait beaucoup plus élevé chez les Okinawais, comparativement aux Américains du même âge et quelques centenaires d’Okinawa seraient encore actifs sexuellement.
Le manque de testostérone
À l’âge de 50 ans environ, le déclin de la sécrétion de testostérone entraîne une lassitude, une baisse de libido, une irritabilité, une tendance dépressive et des difficultés d’érection. On peut aussi noter une perte de pilosité et des muscles moins toniques.
Comment la tester ?
Il faut doser la testostérone totale et la testostérone libre dans le sang.
Le taux de testostérone totale est bas s’il est inférieur à 6000 pg/ml chez l’homme et 200 pg/ml chez la femme.
Le taux de testostérone libre est bas s’il est en dessous de 120 pg/ml chez l’homme et de 4 pg/ml chez la femme.
L’amélioration naturelle du taux de testostérone
Elle est indispensable dans les deux sexes pour restaurer la libido. Certaines plantes comme le tribulus terrestris, le Saw palmetto, pygeum africanum peuvent être utiles.
- LE TRIBULUS TERRESTRIS
Il est utilisé depuis des siècles en médecine ayurvédique. Il agit notamment en augmentant le taux de dopamine, ce qui conduit à une augmentation de la sécrétion de testostérone et d’hormone de croissance. Les effets hormonaux du Tribulus (TT) ont été évalués chez les rats pour déterminer son utilité dans le traitement de la dysfonction érectile. Chez les rats castrés, des augmentations des taux de Testostérone de 51 % et 25 % ont été observées avec l’administration de Testostérone et d’extrait de Tribulus respectivement, qui étaient statistiquement significatives. Le Tribulus accroît certaines des hormones sexuelles, peut-être parce qu’il contient de la protodioscine. Le Tribulus peut être utile dans les cas légers à modérés de dysfonction érectile. Il pourrait de plus protéger le cerveau du stress oxydatif, permettant de traiter certaines maladies neurologiques comme le Parkinson.
Enfin, il présente des effets vasodilatateurs utiles dans les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension artérielle et l’athérosclérose.
- LE SAW PALMETTO (SERENOA REPENS OU CHOU PALMISTE NAIN)
Extrait des fruits d’un palmier nain poussant à l’état sauvage dans le sud des États-Unis, il soulage les symptômes urinaires causés par une hypertrophie bénigne de la prostate et est indiqué dans la prévention du cancer de la prostate. Il est aussi utilisé pour traiter des troubles hormonaux, dont l’impotence et la frigidité ; en effet, il ne diminue pas le désir sexuel, effet associé à la finastéride (Proscar), le médicament approuvé à cet effet.
- LE MUCUNA PRURIENS (POIS MASCATES)
En médecine ayurvédique, les pois mascates sont préconisés pour traiter les dysfonctions érectiles ainsi que de nombreuses maladies liées à l’âge, dont la maladie de Parkinson.
Des indications que confirme même la recherche, puisque les pois mascates contiennent de la L-dopa, précurseur de la dopamine, un neurotransmetteur essentiel au bon fonctionnement du système nerveux. Les pois mascates sont aussi réputés pour leurs vertus aphrodisiaques. Ainsi, en 2002, les autorités américaines ont accordé un brevet pour l’usage d’une préparation renfermant du pois Mascate et du Tribulus (Tribulus terrestris) comme stimulant de la production de l’hormone de croissance par l’organisme, ouvrant ainsi la porte à toute une gamme de produits destinés à « prolonger la jeunesse et à augmenter la vigueur sexuelle».
Une récente étude préliminaire avec placebo, effectuée auprès de huit malades, indique que l’administration de pois mascate (30 g par jour) entraîne une augmentation rapide des taux sanguins de L-dopa, par rapport à un traitement standard (L-dopa). Les auteurs de cette étude soulignent l’intérêt thérapeutique de cette plante dans le traitement à long terme de la maladie de Parkinson. Il est également plausible que cette teneur de la plante en lévodopa entraine une augmentation du taux d’hormones stéroïdiennes. Par ailleurs, le priapisme, maintien anormal d’une forte érection durant plus de quatre heures, non provoquée par l’excitation sexuelle, est un effet indésirable reconnu de la lévodopa.
– La Yohimbine oupausinystalia yohimbe
Extrait de l’écorce d’un arbre d’Afrique, elle est un alcaloïde stimulant le système nerveux et l’activité sexuelle, notamment par vasodilatation des organes érectiles. Elle agit comme antagoniste compétitif des récepteurs sélectifs alpha2-adrénergiques. Elle est contre-indiquée en cas d’hypertension artérielle.
– Le Muira Puama (Liriosma ovata)
La racine et l’écorce de cet arbre d’Amazonie contiennent un alcaloïde puissant : la muirapuamine, qui serait apte à améliorer la capacité érectile et la libido et serait donc utile comme remède contre l’impuissance.
– Le Guarana (Paulinia Cupana)
C’est un fruit d’Amérique du sud, contenant de la caféine, des tanins et des saponines, utiles comme stimulants améliorant notamment la concentration, la mémoire, le calcul mental, mais aussi la libido.
Enfin, la production de testostérone pourra être favorisée par une supplémentation en protéines animales (viande, volaille et poisson), en zinc, en vitamines A, B6 et E, en sélénium, en magnésium et en lycopène et la consommation de fruits, en limitant les risques de cancer de la prostate.
La supplémentation médicale en testostérone
Elle comprendra notamment un gel de testostérone pour les hommes d’âge moyen, sous contrôle médical strict, notamment un toucher rectal, une échographie prostatique annuelle, et le dosage des taux de testostérone, des PSA pour éliminer un cancer de la prostate dont la croissance pourrait être stimulée par la testostérone.
Sa prescription chez la femme permet le traitement de la frigidité, surtout lorsque son taux est très bas, après la ménopause. Elle permet notamment, à très faibles doses, vingt fois inférieures à celles de l’homme, de restaurer une libido et une énergie.