Salpingites aigues non tuberculeuses : étiologie
La salpingite peut être définie comme l’infection aiguë subaiguë ou chronique des trompes de Fallope. En pratique, il s’agit plutôt d’une infection utéro-annexielle. Il s’agit d’une infection grave le plus souvent poly-bactérienne, de diagnostic étiologique et clinique difficile (car le plus souvent poly-bactérien et pouvant être frustre). Il s’agit d’une pathologie de la femme en période d’activité génitale.
C’est une pathologie très fréquente de part le monde, elle est intimement liée à l’habi- tus sexuel. La gravité est liée aux séquelles post salpingite, avec en particulier l’obturation tubaire entraînant une stérilité tubaire (15 à 20 % ; 50 % après trois épisodes) avec le coût que cela représente du point de vue santé publique, mais aussi au risque potentiellement mortel de GEU (risque multiplié par 10). De plus les douleurs pelviennes chroniques sont une séquelle fréquente.
Beaucoup de salpingites sont poly-microbiennes ; beaucoup de germes peuvent être en cause, des germes sexuellement transmissibles comme Chlamydiae trachomatis ou le gonocoque mais aussi d’autres micro-organismes anaérobies ou aérobies comme les enté- robactéries (E. coli surtout), le streptocoque, le staphylocoque doré.
Étiologie
– Transmise par le ou les partenaires ou le médecin.
– Il s’agit le plus souvent d’une transmission sexuelle.
– Mais on peut aussi le voir dans les cas suivants :
- Pose d’un dispositif intra-utérin (à ne jamais mettre chez une nullipare).
- Toute manœuvre endo-utérine — IVG (3 IVG = 1 salpingite chronique), curetage, révision utérine, biopsie d’endomètre, hystérographie, hystéroscopie).
Les germes en cause :
- Soit des germes banaux : Streptocoques D et B, Bacilles Gram négatif (entérobactéries), anaérobies.
- Soit des germes à la limite des MST types mycoplasmes (Ureplasma urealyticum, Mycoplasma hominis).
- Dans les deux cas précédents, il s’agit souvent d’une flore polymicrobienne.
- Des germes plus spécifiques de transmission sexuelle comme les Neisseiria gonorrhea et l’étemel Chlamydiae trachomatis dont la perversité est liée au caractère fréquemment asymptomatique ou paucisymptomatique de son infection entraînant un retard ou une absence de thérapeutique responsable de stérilité ultérieure.
Les facteurs de risque sont :
- Âge.
- Niveau socio-économique.
- Situation conjugale.
- Nombre de partenaires et rythme de leur changement.
- Âge des premiers rapports.
- DIU.
- Tabagisme.
- Toxicomanie mais surtout toute situation de précarité.