Reins et appareil urinaire
Les troubles des voies urinaires peuvent se rencontrer chez des individus de tout age. L’alimentation est en effet un facteur predisposant aux calculs et le sexe conditionne souvent des infections génitales qui, par contiguïté, touchent aussi les voies urinaires. Cela ne signifie évidemment pas que pour prévenir ce genre de troubles il faille s’abstenir de bien manger ou de tout rapport sexuel ; il est cependant souhaitable de suivre (comme le veut le bon sens) une conduite qui évite les excès aussi bien dans un sens que dans l’autre.
II existe aussi des troubles indépendants de ces facteurs, lies a des situations plus complexes des organes préposes a la formation et a élimination des urines. Les urines sont formées par les reins d’ou, par deux longs et minces petits tubes (les uretères), elles pas- sent a la vessie dans laquelle elles se réunissent pour être éliminées (normalement sur commande) a travers un autre canal plus court (l’uretre). On comprend donc aisément qu’un trouble urétral (de la voie urinaire la plus externe et donc aussi la plus éloignée des reins) puisse, par rétrogradation, toucher aussi la vessie, les uretères et les reins et, de même, qu’une infection rénale puisse arriver a contaminer les voies urinaires les plus externes. II sera donc important, a titre préventif, de ne négliger aucune infection, même apparemment banale, de l’uretre ou de la vessie, pour éviter qu’a la longue, les reins soient eux aussi atteints.
Cystite et urétrite
Nous avons déjà parle de urétrite dans le chapitre consacre aux organes génitaux. Nous la citons ici de nouveau car elle est fréquemment associée a la cystite (inflammation et infection de la vessie) ; ces deux affections sont en effet souvent liées l’une a l’autre étant donne les rapports étroits qui existent entre la vessie et l’uretre. C’est pour cette raison que les femmes sont plus souvent sujettes a ce genre de troubles, d’autant plus que le canal urétral de la femme est très court; l’infection due a un contact sexuel peut donc se propager plus facilement a la vessie. Dans ce dernier cas, il faudra avant tout guérir urétrite (voir paragraphe correspondant) et il faudra, naturelle- ment, soigner aussi le partenaire.
Dans d’autres cas, la cystite peut être due a des causes diverses, par exemple externes (comme le froid, les traumatismes) ou bien internes (colite, ou facteurs nerveux et psychologiques, surtout chez les jeunes femmes). Un traitement homéopathique bien étudie aura raison d’une cystite aiguë (non infectieuse) en quelques heures, et des cystites chroniques (certaines durent des années) en quelques semaines. Les remèdes les plus utilises sont:
• Cantharis 4 CH (cystite)
a prendre immédiatement, des les premiers symptômes (trois granules) en alternant avec :
• Mercurius corrosivus 4 CH (cystite et douleurs)
lorsque les symptômes prédominants sont une violente sensation de douleur et de brûlure au bas-ventre associée a l’impression d’avoir encore envie d’uriner une fois la vessie complétement vidée.
Si une cause bactérienne a été trouvée, et que le germe responsable est le colibacille, prenez :
• Colibacillinum 9 CH dose (cystite causee par le colibacille),
une demi-dose deux fois par semaine, le soir. Et, au cours de la journee:
• Formica fufa 5 CH.
La cystite causee par le colibacille est très repandue et elle est souvent liée a une infection intestinale (voir « Colite »). Elle ne sera
done completement guerie que lorsque les troubles intestinaux eux-mêmes auront été soignes. Ce type de eystite (lorsque les deux affections, eystite et colite, coexistent) pourra facilement être diagnostique après une analyse des urines. Chez les femmes, les normes hygieniques devront etre particulierement respectees, vu la proximite entre les voies urinaires et génitales : on pourra utiliser quelques anti-inflammatoires locaux. A ce propos, rappelons la Calendula .
Calculs
La calculose des voies urinaires est un trouble important, surtout a cause de ses symptômes douloureux qui peuvent atteindre des paroxysmes insupportables. Elle peut se repeter periodiquement chez des individus qui produisent des sédiments (« gravelle ») et des calculs avec une rapidité vraiment impressionnante.
Comme nous l’avons deja dit a propos des calculs de la vesicule biliaire, ou du foie, il n’existe pas de produits homéopathiques en mesure de les éliminer ou de les detruire une fois qu’ils se sont formes. Mais il est par contre possible d’en prevenir la formation chez les sujets qui y sont prédisposes, tout comme il est possible de modifier les symptomes et de faciliter leur elimnation par voies naturelles lorsqu’ils sont peu volumineux. Pour le traitement et la prévention des calculs, il est important d’en connaitre la composition que des analyses appropries révéleront. Les plus frequents (environ 50 %) sont les calculs d’oxalates qui se forment a partir de substances riches en calcium et en acide oxalique ou a partir d’aliments qui peuvent les produire (comme le cacao et le chocolat, certains fromages faits, le café et le thé, les épinards et les fruits secs). Pour en prévenir la formation, on pourra utiliser :
• Oxalicum acidum 9 CH dose (calculs d’oxalates),
Une dose par semaine, le soir, pendant de longues périodes.
Ensuite, par ordre d’importance, nous avons les calculs d’urates, pour lesquels les régies alimentaires déjà indiquées sont aussi valables ; un régime avec le moins de viande possible et compre-
nant une abondante consommation d’eaux legeres, non gazeuses, est recommande. Le remede preventif est:
• Uricum acidum 9 CH dose (calculs d’urates)
A prendre selon les memes modalites que pour le remede précédent. Moins frequente, mais tout aussi probable : la calculose due aux phosphates, plus courante chez les femmes, et pour laquelle il est conseille de supprimer, avant tout, les eaux gazeuses et bicarbona- tees, les aliments comme les amandes, les abricots, les cereales entieres, les crustaces, le lait, le jaune d’oeuf, le soja, les oignons, les prunes, le raisin, tous tres riches en phosphates. Le remede homéopathique sera :
• Ccilcarea phosphorica 9 CH (calculs dus aux phosphates)
chaque semaine. Par contre, tous les jours, prenez :
• Phosphoricum acidum 5 CH.
La douleur de la colique renale devra, une fois sur deux, etre soulagée avec des medicaments « allopathiques » (antispasmodiques, analgesiques et autres), mais on pourra habituer l’organisme a reagir a une espece de cocktail homeopathique indique par un medecin français, le Docteur A. Horvilleur, compose de cinq granules de chacun des remedes suivants : Arnica, Belladonna, Berberis, Calcarea carbonica, Pareira, Brava, Lycopodium, dilues dans un verre d’eau, dont on prendra une cuilleree a the toutes les 5 ou 10 minutes. II semblerait que cette preparation soit egalement efficace pour l’elimi- nation des petits calculs.
A propos des douleurs aux reins, on attribue trop souvent une douleur dans la region renale (c’est-a-dire lombaire) a un rhumatisme ou a une arthrose, et vice versa.
En verite, il n’est pas facile, pour un profane, de distinguer une veritable douleur renale d’un lumbago ; il sera done necessaire, sur-tout si la douleur est accablante, continue et peut-etre meme accom- pagnee de hausses de la temperature le soir, de demander l’avis du medecin.
Vidéo : Reins et appareil urinaire
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Reins et appareil urinaire