Rapamycine une pilule pour allonger la vie
Un médicament ralentirait les effets du temps sur des souris déjà agées. En effet, des chercheurs Américains ont démontré que la rapamycine, médicament utilisé comme anti-rejet de greffes chez l’être humain, allongeait la durée de vie chez les souris jusqu’à 14%!Il a déjà été prouvé que la rapamycine diminue l’activité d’une protéine impliquée dans le vieillissement des invertébrés tels que la levure, le ver ou la mouche du vinaigre. De plus, chez les mouches et les vers, il avait déjà été démontré que des traitements médicamenteux allongeaient la durée de la vie, mais que chez les mammifères, le seul moyen d’allonger la vie était la restriction calorique.
Des expériences menées sur environ 2000 souris consistaient à leur donner de la nourriture contenant de la ramapycine. La mise au point de ces aliments a été plus longue que prévue et à donc retardé le début des expériences. Les souris ont donc commencé leur régime plus tard, à l’age de 20 mois, équivalent à environ 60 ans chez l’homme.
C’est un incident qui a mis en avant l’efficacité de la rapamycine. Les souris avec traitement avaient une espérance de vie 14% au dessus des souris sans traitement. Concernant les 2000 souris testées, l’espérance de vie a augmentée de 28% chez les mâles, et de 38% chez les femelles.
Une hypothèse serait que la rapamycine imiterait les effets du régime hypocalorique, mais aucune des souris n’a perdu de poids durant l’expérience et, généralement, un régime hypocalorique fonctionne mieux sur des sujets jeunes.
Évidemment, on se demande ses effets sur l’être humain. Les chercheurs pensent que le médicament pourrait aussi retarder l’évolution des cancers, en plus de ralentir le vieillissement et d’allonger la durée de vie, voire les deux en même temps. Mais à ce stade, il serait dangereux de tenter des expériences, du aux effets immunosuppresseurs de ce médicament, rendant potentiellement plus sensible aux infections. Le dosage est aussi un problème, puisqu’une dose normale de rapamycine chez l’homme se situe entre 2 et 5 milligrammes par jour, bien en dessous de celle administrée aux souris.