Qu'est-ce que la syphilis ?
C’est une maladie sexuellement transmissible qui avait presque disparu : neuf cas recensés à Paris en 1999. Mais cette maladie fait un grand retour : plus de deux cent cinquante cas parisiens en 2002 (et on ne décompte que les cas officiellement déclarés !). L’abandon de l’usage systématique des préservatifs chez les homosexuels et les bisexuels explique en partie cette progression rapide.
L’agent contaminant est un parasite, le tréponème pâle, qui s’introduit dans l’organisme après un rapport sexuel ou une fellation. Parfois, la personne infectée ne présente aucun signe apparent de maladie, et pourtant elle est contagieuse.
Parfois, un symptôme apparaît trois semaines après la contamination : il s’agit du chancre syphilitique, petite plaie creusée dans une muqueuse, génitale, anale ou buccale ; cette plaie est indolore, et elle finit par guérir en quelques semaines, même sans traitement.
Une éruption survient au bout de quelques jours, sans démangeaisons, sans aucune douleur : il s’agit soit de taches rose pâle sur le thorax, soit de boutons surélevés sur les paumes des mains, les plantes des pieds.
Tous les symptômes disparaissent spontanément, mais le sujet atteint reste contagieux.
Ce n’est que plus tard, après quelques mois ou quelques années, que des complications graves se manifestent : atteintes possibles du cœur, du cerveau, des yeux et du système nerveux. En cas de rapport sexuel « à risque », même si le partenaire ne semble pas malade, le test de dépistage de la syphilis est la seule solution pour savoir si on a été contaminé. Ce test peut être réalisé dans un laboratoire ou dans un centre de dépistage anonyme et gratuit, quatorze jours après le contact suspect (le sida doit être aussi dépisté après un délai de trois mois).
Si le test de la syphilis est positif, le traitement est simple, rapide et efficace ; il évite le risque de complications graves.
Il suffit d’une seule injection d’une forte dose de pénicilline à effet prolongée.
Ce traitement ne protège pas d’une nouvelle contamination, si de nouveaux rapports non protégés ont lieu avec une personne infectée. 11 n’existe pas de vaccin contre la syphilis.