Production et équipement
La production de FDG passe par la maîtrise de la production du fluor 18, sa purification, son utilisation par une technique automatisée dans la synthèse de la molécule active et enfin la vérification de la qualité du produit final avant distribution. Toutes ces opérations doivent être réalisées en quelques heures, de façon à perdre le minimum de matière active. Compte tenu de l’obligation d’injecter la molécule au patient le plus rapidement possible après sa synthèse, il n’a pas été trouvé de meilleure solution que de délocaliser la fabrication de l’isotope et de la molécule marquée auprès des sites utilisateurs. Les unités de production équipées d’un cyclotron sont construites à des endroits stratégiques permettant de couvrir le secteur des utilisateurs potentiels. Les caméras sont réparties à moins de trois ou quatre heures de trajet, indépendamment du moyen de transport utilisé. Au-delà de cette durée, la quantité de matière perdue devient trop importante, les prix des doses augmentent proportionnellement et le coût du transport ne reste plus négligeable.
Chaque caméra permet d’étudier un peu plus d’un patient par heure et les nouveaux modèles permettent de passer deux voire trois patients à l’heure. Chaque unité de production, cyclotron inclus, a un statut d’établissement pharmaceutique et doit impérativement se plier aux règles générales de la production pharmaceutique. Elle est gérée par un pharmacien responsable qui devient le garant de la qualité des produits délivrés.
Le nombre de cyclotrons va se stabiliser très vite, compte tenu de l’investissement nécessaire pour l’appareil et son infrastructure, de l’ordre de 5 millions d’Euros. Le nombre de patients pouvant bénéficier à l’avenir de cette technologie dépendra essentiellement du nombre de caméras. Le nouveau plan d’équipement hospitalier permettant aux grands centres des investissements dans ce domaine a fixé ce taux à une caméra par million d’habitants, soit une soixantaine de caméras TEP qui seront associées à une douzaine de cyclotrons pour la France. Très récemment (2005), ce chiffre a ch’ revu à la hausse et 80 caméras devraient être implantées en France d’ici 2008. Il est très probable que ce chiffre croîtra encore au vu des applications nouvelles que permet cette technique dans les domaines de l’oncologie, l’hématologie, la cardiologie et la neurologie. Les autres pays Européens, à la traîne, à l’exception de l’Allemagne et la Belgique vont très certainement suivre et s’équiper de même d’ici à 2010.
Compte tenu de l’évolution de la technologie, les nouveaux équipements installés sont majoritairement des systèmes hybrides, combinant la Tomographie à Émission de Positons avec des caméras de Tomodensimétrie à rayons X. Ces outils, inventés en 2000 et commercialisés depuis 2002, appelés plus simplement TEP/TDM ou TEP/Scan (PET/CT en anglais), permettent d’obtenir les images superposées des deux modalités et donc de localiser avec beaucoup plus de précision les éléments observés.
Vidéo : Production et équipement
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