Prévention et lutte contre les cancers par l’alimentation: LES FRUITS ROUGES ET/OU VIOLETS
Ces fruits contiennent des agents phytochimiques, fiavonoïdes, anthrocyanidines et polyphénols, qui déterminent leur couleur, allant du rouge (fraises, framboises, cerises, grenades, pommes rouges, canneberges, airelles), au violet (myrtilles, mûres, cassis) voire au noir (prunes, raisin). Leurs composants protègent les protéines et l’ADN ainsi. Le Pr Constantinou de Chicago a découvert comment deux enzymes spécialisées dans la réplication de l’ADN pouvaient être activées, les topoisomérases I et II. Ces enzymes peuvent aussi être néfastes car elles peuvent endommager l’ADN, risquant d’entraîner des anomalies. Or, le Pr Constantinou et son équipe ont observé que l’acide ellagique contenu dans les fruits rouges inhibait ces enzymes, et permettrait d’éviter des lésions de l’ADN.
De plus, l’acide ellagique empêche plusieurs cancérigènes de l’environnement d’être transformés en substances toxiques pour la cellule.
Cela confirmerait le vieux dicton anglais « Une pomme par jour éloigne le docteur de la maison ». Plusieurs composés phénoliques des fruits rouges ont d’ailleurs été testés dont la quercétine, la myricétine, la fisétine. Certains sont des antibiotiques naturels, des anti-diarrhéiques, des anti-inflammatoires, d‘autres ont des actions bénéfiques dans le cadre du traitement de l’hypertension artérielle, de la fragilité vasculaire, du diabète de type II, des allergies et des hypercholestérolémies.
Les flavonoïdes sont un large sous-groupe de ces composés phénoliques, avec des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires et anti-thrombotiques.
Le vin rouge contient un composé nommé resvératrol, qui permettrait de doubler l’activité des enzymes anti-vieillissement comme la sirtuine chez le ver de terre. Une consommation modérée de vin permettrait d’obtenir des résultats similaires chez l’homme. Le resvératrol du vin et les antho- cyanidines des myrtilles favoriseraient l’apoptose cellulaire et le suicide cellulaire des cellules cancéreuses, avec une inhibition de la croissance tumorale. On retrouve aussi les anthocyanidines dans la cannelle, le cho-colat noir et les airelles.
Enfin, les flavonoïdes contenus dans les fruits rouges et le thé vert permet¬traient d’inhiber in vitro l’aromatase, l’enzyme responsable de la prédomi¬nance des œstrogènes, facteur qui risquerait d’augmenter la fréquence de certains cancers hormono-dépendants. Ceci n’est pas toujours confirmé in vivo du fait du métabolisme de ces composés dans l’intestin et le foie. Certains flavoinoides méthylés, la tangeretine et la nobiletine, seraient moins métabolisés et seraient ainsi des agents préventifs des cancers des plus utiles. Ce qui est surtout important, c’est que ces flavonoïdes permettent de supprimer l’activité oestrogénique des xénooestrogènes présents dans l’environnement (engrais, pesticides).
La grenade, riche en acide ellagique, peut inhiber l’angiogenèse tumorale et la croissance du cancer de la prostate.
Le lycopène des tomates permet de diminuer le risque de cancer de la prostate. Il faudrait, pour un maximum d’efficacité, que les tomates soient cuites dans de l’huile d’olive.