Prévention et lutte contre les cancers par l’alimentation: LES ALGUES
Les chercheurs japonais ont pu s’apercevoir des effets bénéfiques du wakame (Undaria pinnatifida), du kombu (Laminaria japonica) et de l’algue hijiki (Hizikia fusifome).
Ainsi, l’action anti-cancéreuse de certains composés d’algues a été éva-luée sur des cellules de souris. Des extraits d’algues (wakame, kombu, mirin, aosa, et sujiaonori) furent ajoutés aux cellules cancéreuses et la viabilité de ces cellules fut mesurée après 24 heures. Sur les cinq algues, l’algue Sujiaonori présenta la cytotoxicité la plus sélective.
Une autre équipe japonaise réussit à établir que le wakame, une algue très commune au Japon, consommée dans la soupe au miso, pouvait avoir des effets préventifs sur le cancer du sein.
Ils constatèrent que le wakame montrait un effet suppressif sur la prolifération des cellules humaines de cancer du sein et sur les cellules cancéreuses de rat, en induisant une apoptose cellulaire. Ces effets auraient été plus forts que ceux d’un agent chimiothérapeutique largement utilisé pour traiter le cancer du sein. De plus, aucune induction d’apoptose ne fut observée dans les cellules mam¬maires humaines normales non-cancéreuses.
Les algues wakame, kombu et hijiki montrèrent une activité antioxydante et renforcèrent l’activité immunologique. Ces résultats suggèrent une pos¬sibilité que les fibres alimentaires qui sont censées prévenir le cancer du gros intestin par leurs propriétés physiques peuvent empêcher le cancer, au moins en partie, par leurs propriétésnchimiques et l’activité anti-oxydante.
L’activité cytolytique des cellules cancéreuses par l’ovalbumine et les cellules NK, a été significativement augmentée chez des souris nourries avec du wakame, riche en fucoïdane, comparativement à une ration de base. De même pour une consommation de l’algue mozuku d’Okinawa.
Les antioxydants contenus dans deux algues, la spiruline et la chlorella, sont capables d’inhiber la prolifération des cellules humaines du cancer du foie, la spiruline se révélant plus puissante, induisant l’apoptose des cellules cancéreuses 12 heures après son administration.