Prendre soin de soi : L'alimentation anti- age
Le fait de bien se nourrir, de privilégier les aliments protecteurs, n’empêche certes pas de vieillir, mais freine du moins le phénomène tout en préservant au mieux le capital santé.
Depuis une vingtaine d’années, nombreuses sont les études démontrant le rôle protecteur de certaines substances (les antioxydants, contenus dans les vitamines notamment) vis-à-vis de pathologies comme les cancers ou les maladies cardio-vasculaires. Doit-on pour autant en déduire qu’une supplémentation à haute dose est la meilleure façon d’échapper à ces affections ? Les recherches actuelles tendent plutôt à montrer que les antioxydants ne sont bénéfiques que lorsqu’ils sont consommés au travers des aliments et/ou que leur consommation se fait à un niveau proche de ce qu’apporterait un régime alimentaire idéal (doses nutritionnelles). Une supplémentation importante ou systématique aurait en réalité des effets négatifs sur la santé. Les nutritionnistes recommandent donc d’équilibrer son alimentation en mettant l’accent sur les fruits et les légumes, riches en vitamines antioxydantes. Des suppléments à doses modérées ne sont préconisés que dans certains cas, chez les personnes âgées par exemple, en raison du vieillissement cellulaire.
Radicaux libres et antioxydants
Un radical libre est une molécule devenue instable et très réactive car elle a perdu un électron. Elle cherche alors à remplacer cet électron manquant en le « volant » à une autre molécule. Quand elle s’est emparée de son électron manquant, elle force l’atome ainsi « dépossédé » de son électron à s’emparer, à son tour, de l’électron qu’on vient de lui voler… S’ensuit une réaction en chaîne difficile à enrayer. Les antioxydants sont des substances capables de combattre ce phénomène.
<>Les effets des radicaux libres sur l’organisme. <>Les radicaux libres ne sont pas dangereux tant que notre corps peut disposer d’une armée d’antioxydants pour contrer leurs effets. Dans le cas contraire, ils peuvent altérer ou détruire des cellules saines (cellules oculaires, nerveuses…), endommager le bon cholestérol LDL…
<>De nombreuses maladies pourraient être liées à l’action des radicaux libres : asthme, athérosclérose, cancers, cirrhose, diabète, maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, varices…
<>Quand l’organisme ne peut plus faire face à l’assaut des radicaux libres, c’est-à-dire quand ces derniers sont en surnombre par rapport aux antioxydants, il devient plus vulnérable aux maladies, dégénérescences, tumeurs… On dit alors qu’il entre dans la phase du « stress oxydatif».
<>Un antioxydant est une substance capable de lutter contre les radicaux libres. Certains agents antioxydants sont produits par l’organisme lui-même, d’autres sont apportes par l’alimentation. Les plus connus sont le bêtacarotène, précurseur de la vitamine A, et les vitamines C et E. Le bêtacarotène et la vitamine C abondent dans beaucoup de fruits et légumes. La vitamine E est surtout présente dans les huiles végétales.
<>Le régime crétois : un modèle
Le régime méditerranéen, ou régime crétois, fait aujourd’hui figure de modèle nutritionnel à travers le monde. Il est le seul dont les statistiques montrent qu’il protège vraiment la santé, puisqu’il cumule tous les résultats que l’on peut attendre d’une alimentation antivieillissement : moins de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, d’obésité, de cataracte oculaire, de cancers, de rhumatismes. Reprenant les caractéristiques de ce régime, l’Organisation mondiale de la santé a défini les règles d’une alimentation saine de la façon suivante :
- le plat principal doit apporter des glucides lents à base de produits céréaliers (pain, pâtes, riz, semoule), que l’on accompagnera souvent d’ail, d’oignon, de tomates et d’épices ;
- <>la consommation de viande rouge doit être limitée, au profit du poisson, de la volaille et des œufs ;
- <>l’apport en graisses doit être essentiellement composé par l’huile d’olive ;
- <>fruits et légumes doivent être présents à chaque repas ;
- <>consommer du vin chaque jour, mais en petite quantité.